Les acteurs réclament un lycée
CRD SPECIAL A KEDOUGOU
A l’occasion du Comité régional de développement sur l’éducation, les populations de la région de Kédougou ont plaidé hier, mardi 9 avril, auprès des autorités, la construction d’un lycée. Le ministre de l’Education nationale, Serigne Mbaye Thiam, qui présidait la rencontre, n’a pas manqué de souligner, pour sa part, le fort taux d’abandon dans cette région.
Le ministre de l’Education nationale, Serigne Mbaye Thiam, a présidé hier, mardi 9 avril, un Comité régional de développement spécial sur l’éducation. A cette occasion, les intervenants, au cours des discussions, ont plaidé auprès des autorités la construction d’un lycée dans cette nouvelle région.
«Nous avons discuté de tous les points qui concernent le secteur de l’éducation. Nous avons constaté que Kédougou n’ pas encore de lycée en tant que capitale régionale. Nous allons nous y atteler pour l’érection d’un lycée », a déclaré le ministre de l’Education. Ce Crd, quatrième du genre, a été une tribune pour les acteurs de ce secteur pour reposer la lancinante question des abris provisoires. Tout comme à Tambacounda, Serigne Mbaye Thiam a souligné que «il nous faut des années pour la résorption des abris.73 milliards F Cfa ont été dégagés pour leur résorption». Avant de préciser que «la question ne se réglera pas sur ou deux années».
Toutefois, indique-t-il, «nous allons chaque année construire des salles de classes à la mesure de nos moyens. Nous avons une ambition d’éradiquer les abris». Autre point saillant noté dans cette rencontre, le fort taux d’abandon à l’école dans cette région. Les principales causes, selon les acteurs, sont relatives aux grossesses précoces et le travail des enfants notamment les garçons dans les orpaillages. «Les problèmes sont nombreux dans cette région. Le travail des enfants dans les mines favorise la chute du taux brut de scolarisation », a dit d’emblée le maire de la Commune de Kédougou, Tama Bindia.
Embouchant la même trompette, Serigne Mbaye Thiam va plus loin en déclarant que «le constat est que l’abandon des filles à l’école est dû aux grossesses précoces». «Au terme de cette rencontre, les différentes recommandations seront prises en compte dans l’élaboration d’un plan cadre en dégageant les priorités », a ajouté M Thiam.