LES AGENTS RECRUTÉS EN 2013 CONSTITUENT LA PREMIÈRE CIBLE
Bureau d’enrolement permanent des agents de l’Etat
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Après l’audit physique et biométrique des agents de l’Etat, le ministère de la Fonction publique, de la Rationalisation des effectifs et du Renouveau du service publique vient de mettre en place un Bureau d’enrôlement permanent. Un organe chargé d’actualiser les effectifs de façon permanente.
Les 6.339 agents recrutés à partir de 2013 dans la Fonction publique sont la première cible du Bureau d’enrôlement permanent des agents de l’Etat. Ils seront enrôlés d’ici décembre 2015. La deuxième cible est constituée par les agents de l’Etat qui, de façon ponctuelle, sont dans des positions de détachement ou de disponibilité et qui rejoignent l’administration à la fin de cette période.
La cérémonie officielle de lancement des opérations du Bureau d’enrôlement des agents de l’Etat a été présidée, hier, par le ministre de la Fonction publique, de la rationalisation des effectifs et du renouveau du service publique, Viviane Bampassy.
Cet exercice, selon elle, est une suite logique de premières opérations déroulées entre 2012 et 2013, et qui ont consisté en un enrôlement des agents de l’Etat. « Il s’agissait de dénombrer les agents en service dans l’administration publique.
Pour avoir une administration performante, il fallait savoir d’avance le nombre d’agents dont on dispose. L’audit physique et biométrique l’a permis avec l’appui technique et l’accompagnement de l’Agence de l’informatique de l’Etat (Adie) », a indiqué Viviane Bampassy.
Avec cette opération, a poursuivi le ministre, le gouvernement veut aller plus loin. « Au lieu de nous investir dans des audits ponctuels qui coûtent des ressources financières et humaines assez importantes et dont nous ne sommes pas toujours sûrs du résultat, nous avons pensé qu’il était important de mettre en place un dispositif permanent permettant à tout agent nouvellement recruté de se faire enrôler de façon continue », a précisé Viviane Bampassy.
Ce dispositif est logé au fichier central qui conserve l’ensemble des dossiers personnels des agents de l’Etat. Pour Viviane Bampassy, avec cet enrôlement, il ne s’agit pas seulement de dénombrer les agents de l’Etat, mais il est aussi question d’avoir un outil d’aide à la décision performant, d’avoir des statistiques plus fiables pour mieux gérer les ressources humaines.
« Je suis convaincue que le Sénégal ne peut se développer sans se fonder sur les ressources humaines de l’administration qui ont en charge les politiques publiques », a estimé le ministre de la Fonction publique. Elle a ajouté que toutes ces actions s’inscrivent dans une démarche cohérente.
« Dans l’administration, nous devons savoir le nombre de personnes qui font le travail et leur qualité. Nous avons lancé, il y a quelques jours, un projet portant audit des compétences des agents de l’Etat. Ce que nous faisons aujourd’hui entre dans l’autre pilier, c'est-à-dire le nombre », a expliqué Viviane Bampassy.
Pour elle, il est bon d’avoir des personnes compétentes mais il est mieux de les avoir en nombre. De son côté, le directeur de la Fonction publique, Nouhou Demba Diallo a relevé que le Bureau d’enrôlement permanent permet d’actualiser les données pour avoir la situation la plus réelle possible. « La finalité, c’est d’avoir une administration qui répond aux attentes des chefs d’Etat. Il ne sert à rien d’avoir une administration incapable de réaliser les ambitions de ceuxci », a déclaré M. Diallo.
Le ministre du Renouveau urbain, Diène Farba Sarr, a affirmé que le capital humain constitue le deuxième pilier du Plan Sénégal émergent (Pse) pour montrer toute l’importance que le chef de l’Etat lui accorde.