"LES ALLIÉS OUBLIENT QU’ILS SONT TOUS COMPTABLES DE LA GESTION DU PRÉSIDENT"
TROIS QUESTIONS AU DEPUTÉ… ZATOR MBAYE AFP
Membre de l’instance dirigeante de l’Alliance des forces de progrès (Afp), le député Zator Mbaye estime qu’aucun des alliés de la Coalition Benno Bokk Yakaar, qui a porté le président de la République, Macky Sall au pouvoir, ne peut se soustraire à sa responsabilité. Il est clair pour lui qu’ils sont tous comptables de la gestion et du bilan du Chef de l’Etat, Macky Sall. Parce que, «gagnez ensemble et gouvernez ensemble», n’est pas un simple slogan.
Grand’Place : En tant que député de la Coalition Benno Bokk Yakaar et membre de l’Alliance des forces de progrès (Afp), comment voyez-vous la tension notée entre les alliées de la mouvance présidentielle ?
Zator : D’abord, c’est absurde. Je le conçois comme une cacophonie communicationnelle. Mais, les alliés doivent savoir que c’est pour la première fois qu’on assiste à une coalition grande et historique, dans laquelle, il était programmé de gouverner ensemble. Et on a gouverné ensemble pendant trois ans. Même si les opinions divergent à cause des formations politiques différentes, il ne faut pas que les alliés oublient qu’ils sont tous comptables par rapport à la gestion du président de la République, Macky Sall. Car, ils ont reçu de ce dernier des postes de responsabilités qu’ils occupent actuellement. Donc, on partage toutes les politiques publiques du Chef de l’Etat. Et ces réactions heurtées sont vraiment regrettables dans le cadre d’une coalition. Il faut que les alliés sachent que nos ennemis ne doivent pas être au sein de la coalition mais ailleurs. Nos ennemis, ce sont le chômage, le problème de l’emploi des jeunes et l’accessibilité des denrées de première nécessité. Sur ce, le président de la République, Macky Sall est en train de trouver des réponses de fort belle manière, tous les jours. Cependant, je les invite sur ces faits là qui concernent les séné- galais au lieu de faire des attaques ça et là ou bien d’entretenir la polémique inutile.
Le Chef de l’Etat a pris la décision d’envoyer des militaires au Yémen, une idée très critiquée, même par les alliés. Qu’en pensez-vous ?
C’est une question diplomatique très sensible, très complexe. Mais, il faut que les gens sachent que la décision revient au Président de la République, qui est le Chef suprême des armées. Et celui-ci n’a même pas besoin d’un débat sur ce sujet. Parce que, l’article 79 de notre Constitution est clair. Il donne toutes les prérogatives au président de la République, de prendre cette décision et de n’informer, selon ses moyens, les citoyens. C’est un débat qu’on doit voir autrement. Mais ce n’est pas la peine de faire des critiques sur ce que nous ne maîtrisons pas.
Sur un autre registre, la crise scolaire vient d’être réglée que dites-vous aux acteurs de l’école ?
Vous savez moi, qui fus facilitateur durant ce bras de fer entre le gouvernement et les enseignants, je n’arrivais pas à comprendre les syndicalistes. Car, il faut le dire, toutes les revendications qui figuraient sur leur plate-forme, ont été satisfaites. A l’exception d’un seul point portant sur l’indemnité de logement. Je dis bien un seul point portant sur les indemnités de logement. Je me demandais à chaque fois, pourquoi, ils refusaient de suspendre leur mot d’ordre de grève ? En plus, une indemnité, c’est un cadrage qui a une dimension financière. Si on essaye maintenant de l’appliquer, on risque de faire chambouler le budget national. C’est pourquoi, je suis d’accord avec la mise en place d’une commission pour évaluer les incidences financières. Ce n’est pas une décision qu’on prend à la hâte. Cependant, je suis heureux de constater qu’ils sont dans des dispositions de lever leur mot d’ordre de grève.