LES AVOCATS DE KARIM ANNONCENT QU'ILS SERONT INTRANSIGEANTS SUR LE RESPECT STRICT DES DROITS DE LA DÉFENSE
S’il doit y avoir un procès pour Karim Wade, il devra bénéficier d’un procès juste et équitable. En tout cas, telle est la volonté de la Ligue sénégalaise des droits de l’homme. «Dans cette affaire, nous serons extrêmement intransigeants sur le respect strict des droits de la défense», a déclaré hier Me Assane Dioma Ndiaye.
«Il ne pouvait y avoir de poursuite à l’encontre de monsieur Karim Wade sans cette mise en demeure. Maintenant, dès lors que cette mise en demeure échoit, le procureur peut apprécier. Mais dans cette opportunité de poursuite, il y a deux possibilités. Ou bien le procureur spécial estime qu’il n’a pas de bases raisonnables de poursuivre le mis en cause, ceci lorsqu’il estime que les réponses qui lui sont données sont satisfaisantes. C’est à partir de là qu’il fait ce qu’on appelle un classement sans suite. A contrario, il peut d’autre part estimer que les réponses qui lui sont apportées ne sont pas satisfaisantes. C’est dans ce cas qu’il a la possibilité de poursuivre puisque là, il peut se dire qu’il doit ou peut poursuivre».
Voilà en substance le commentaire du juriste Me Assane Dioma Ndiaye suite à l’interpellation de l’ancien ministre d’Etat Karim Wade. Seulement, le président de la Ligue sénégalaise des droits de l’homme (Lsdh), qui avertit contre toute violation des droits de la défense, exhorte au respect strict des procédures judiciaires. «Dans cette affaire comme dans toutes les autres, nous serons extrêmement intransigeants sur le respect strict des droits de la défense. D’ailleurs, nous l’avons toujours fait, car à chaque fois que nous avons senti que la présomption d’innocence a été violée, même par rapport à l’application de la décision de la Cour de la Cedeao, nous avons dit et rappelé les principes pérennes».
Et le juriste de conclure : «nous ne faisons pas de fixation sur la qualité ou la posture des personnes, encore moins sur des prétendus enjeux économiques, politiques ou sociaux. Cela ne guide nullement notre action ou notre pensée. Ce qui nous intéresse, c’est le respect des droits de la défense. Si d’aventure nous sommes convaincus à l’avenir que des personnes poursuivies ne sont pas susceptibles de bénéficier d’un procès juste et équitable, nous le dénoncerons avec force».