LES BLEUS PASSENT AVEC BRIO LE TEST FACE AUX PAYS-BAS
A moins de 100 jours du début du Mondial-2014, l'équipe de France a parfaitement négocié son premier match de préparation en dominant en amical les Pays-Bas (2-0), vice-champions du monde, mercredi au Stade de France.
De retour sur le lieu de leur exploit en barrage retour face à l'Ukraine (3-0, le 19 novembre), les Bleus ont su surfer sur cette vague vertueuse pour de nouveau faire chavirer le public de Saint-Denis sur deux actions brillamment conclues par Karim Benzema (32e) et Blaise Matuidi (41e).
Didier Deschamps peut désormais s'atteler à l'élaboration de sa liste pour le Brésil sans trop de maux de tête, tous les voyants étant subitement passés au vert après une année 2013 en dents de scie et un billet pour la Coupe du monde arraché aux forceps. Le contraste est d'ailleurs saisissant entre ce succès et la déroute subie en mars 2010 au SDF contre l'Espagne (2-0), prélude au fiasco sud-africain.
Au vu du spectacle et de la prestation offerts par les Français, il sera difficile pour les candidats non retenus pour cette rencontre de prestige de venir bousculer l'ordre établi. Pour les deux grands absents, Samir Nasri et Eric Abidal, la victoire probante des Bleus n'est ainsi pas vraiment bon signe.
Certes, le petit nouveau Antoine Griezmann, visiblement inhibé par sa première titularisation, n'a pas réussi une performance éblouissante mais sa chance aura été de figurer au sein d'un onze victorieux contre le finaliste de la dernière édition, ce qui peut lui permettre de rêver.
Moral au plus haut
L'attaquant de la Real Sociedad aurait sans doute pu valider directement son ticket sur une remise impeccable pour la tête de Benzema mais Ron Vlaar a détourné sur sa ligne la tentative du Madrilène (19e). Si Griezmann n'a pas spécialement brillé, Lucas Digne, l'autre bizuth de la soirée entré en jeu après la pause à la place de Patrice Evra, a lui aussi été assez timide sur le côté gauche de la défense. Mais il n'a pas commis d'impairs et peut également espérer.
En dehors des cas Griezmann et Digne, le sélectionneur est reparti avec de solides certitudes du Stade de France. Sa formule en 4-3-3, qui avait métamorphosé les Bleus lors du barrage retour, a très bien fonctionné avec à la baguette le trio Cabaye-Pogba-Matuidi au milieu.
Deschamps a dû surtout apprécier la 19e réalisation en 65 sélections de Benzema. En grande forme avec le Real Madrid et auteur d'une magnifique reprise en demi-volée, l'ancien Lyonnais va aborder le Mondial avec un moral au plus haut, reléguant aux oubliettes Olivier Giroud.
Quant à Blaise Matuidi, passeur et buteur sur un geste acrobatique (1er en équipe de France), il est devenu indispensable aux Bleus comme il l'est déjà au Paris SG.
La jeune sélection néerlandaise lancée par Louis Van Gaal a elle globalement déçu et ne s'est réellement distingué que sur une reprise de Robin Van Persie repoussée par Hugo Lloris (28e). Pas de quoi rassurer une équipe qui devra se "coltiner" les champions du monde et d'Europe espagnols au 1er tour de la Coupe du monde.
Deschamps, qui aura affaire à un groupe très abordable au Brésil (Honduras, Suisse, Equateur), n'a pas les mêmes soucis et va quitter momentanément un groupe à la confiance optimale avant de se lancer dans la dernière phase de la préparation, le 19 mai à Clairefontaine, avec trois amicaux au programme (Norvège, Paraguay, Jamaïque). L'été s'annonce plein de promesses.