LES BREVES DU SOLEIL DE CE MARDI
ÉROSION CÔTIÈRE - Des scientifiques passent en revue les causes et les conséquences
« Pour 700 km de côtes menacées, élevons nos voix ». C’est autour de cette problématique d’une brûlante actualité que l’Institut des sciences de l’environnement (Ise), en collaboration avec le Programme microfinance du Fonds pour l’environnement mondial (Fem), compte célébrer la semaine mondiale de l’environnement cette année. Le choix de ce thème lié aux menaces qui pèsent sur le littoral sénégalais n’est pas fortuit. Il résulte des préoccupations liées à la vulnérabilité des zones côtières du Sénégal face aux changements climatiques. L’élévation du niveau de la mer constitue inévitablement une réelle menace pour les côtes qui pourtant abritent de nombreux écosystèmes sensibles (baies, mangroves, deltas, etc.). Selon le Pr Bienvenu Sambou, directeur de l’Ise, les conséquences de ce phénomène climatique sur les écosystèmes sont devenues une réalité. Les populations vivant sur le littoral de la région de Dakar comme Gorée, Rufisque et Bargny, en proie depuis vendredi à la furie du trop plein de la mer, ne diront pas le contraire. Certains villages sont même aujourd’hui complétement rayés de la carte du Sénégal. C’est le cas de Doune Baba Dièye, dans la région de Saint-Louis. Au-delà de ces conséquences, l’élévation du niveau de la mer affecte sensiblement l’économie sénégalaise du fait surtout de la forte concentration des populations et des activités de production sur le littoral. Ainsi des travaux de la Direction de l’environnement et des établissements classés estiment à environ 1550 milliards de FCfa la somme des principaux dommages et pertes économiques liés aux risques naturels affectant le littoral sénégalais. Ce montant est exprimé en coût total, actualisé à l’horizon 2080, soit l’équivalent de 25% du Pib national de l’année 2010 et environ 35% du Pib de la zone côtière pour la même année.
Un budget citoyen disponible pour l'exercice 2014
Le Sénégal s'est doté d'un budget citoyen pour l'exercice en cours, répondant au souci de permettre aux populations de mieux s'imprégner de la gestion des finances publiques et de faciliter un contrôle à posteriori de l'exécution des politiques publiques, a indiqué, samedi dernier à Dakar, le chef de la division recettes et dépenses de la Direction du budget, Charles Emile Ciss.
C'est un budget qui a été élaboré pour le citoyen, c’est-à-dire pour la lecture des citoyens », a-t-il expliqué lors d'un séminaire sur le Cadre harmonisé des finances publiques de l'Uemoa, au profit des membres du Collectif des journalistes économiques du Sénégal (Cojes). Ce budget citoyen, disponible auprès des services du ministère de l’Economie et des Finances, présente, en détail, les actions arrêtées sur la base du budget voté, permettant ainsi aux citoyens d'en contrôler à posteriori l'exécution. « Il ne s'agit plus de faire un budget et de le cacher quelque part », a souligné M. Ciss, administrateur civile de profession, formateur à l’Ecole nationale d’administration (Ena). Selon lui, cette initiative n’obéit à un quelconque « effet de mode ». « Il faut que le citoyen prenne en compte ce que fait l’Etat », le chef de la division recettes et dépenses de la direction du budget, qui est notamment revenu, au cours de son intervention, sur les dépenses sectorielles à moyen terme (Cdsmt), une approche- budget programme relevant de la gestion axée sur les résultats. Le Cdsmt, un instrument parmi les plus indiqués dans les réformes visant une meilleure gestion des finances publiques, permet une planification et une programmation à moyen terme des ressources et des dépenses, suivant une approche axée sur les résultats, a laissé entendre M. Ciss. Il est mis en oeuvre sur la base de programmes et projets articulés suivant des budgets prévus et leur exécution réelle, qui est, à son tour, fonction des indicateurs et des objectifs visés par lesdits programmes et projets, a-t-il indiqué. Charles Emile Ciss a fait savoir que 21 Cdsmt sur 31 possibles avaient été élaborés en 2013, dans le but d'inculquer un culte de la performance et d'asseoir un système de reddition des comptes, en particulier par le biais des rapports de performance attendus des ministères concernés
INAUGURATION DE LA GRANDE MOSQUÉE DE PALMARIN - Le dialogue islamo-chrétien magnifié
Palmarin constitue une référence dans le dialogue islamochrétien. Là-bas, musulmans et chrétiens vivent dans la plus grande complicité. Cette relation a été magnifiée lors de l’inauguration de la grande mosquée du village, fruit d’une action soutenue de ces deux communautés.C’était en présence de l’ancien Premier Ministre Abdoul Mbaye.
La grande mosquée de Palmarin a été inaugurée vendredi dernier. Un véritable bijou sorti de terre grâce à l’effort soutenu des communautés musulmanes et chrétiennes de cette communauté rurale. Plusieurs mécènes dont la famille de feu Ben Bass Diagne et Maxime Jean Simon Ndiaye, secrétaire général de la présidence (natif de Palmarin), ont beaucoup contribué à la construction de cet édifice. Le dialogue islamo- chrétien qui est une réalité dans cette zone a été exalté par le vice-président du comité d’organisation, Lamine Sakou Sarr. Selon lui, musulmans et chrétiens vivent dans la plus grande complicité comme en atteste les mariages interreligieux, les deux cimetières qui sont côte à côte. Rappelant que les religions sont des éléments de régulation de la société, il s’est désolé de ce qui se passe (les conflits, les guerres entre musulmans et chrétiens) dans certains pays. Lamine Sakou Sarr a tenu à rendre hommage à l’Abbé Jacques Sarr qui a mis cette communauté en rapport avec la famille de feu Ben Bass. Aussi a-t-il vivement remercié cette famille, les autorités, Maxime Jean Simon Ndiaye, secrétaire général de la présidence. A l’occasion de cette inauguration, l’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye a remis 1 million de FCfa au comité d’organisation qui l’a vivement remercié pour ce geste. La famille de Tivaouane a été représentée par Serigne Mor Sy. Au nom du chef de l’Etat et de son gouvernement, le sous-préfet de l’arrondissement de Fimela, Michel Thiaw, a rappelé que le gouvernement a toujours encouragé le dialogue islamo-chrétien dans cette partie de la région de Fatick. Michel Thiaw a saisi l’occasion pour solliciter des prières pour un Sénégal plus paisible et prospère. Après cela, la prière du vendredi a été dirigée par l’Imam ratib Mamadou Faye.