LES COMMENTAIRES DE MACKY SALL SUR LA VIOLENCE POLITIQUE EN EXERGUE
Dakar, 10 mars (APS) - Les quotidiens font état lundi de la volonté du chef de l'Etat, Macky Sall, de sévir contre la violence au sein de son parti, l'Alliance pour la République (APR).
Des scènes de violence ont été notées il y a quelques jours au sein de l'APR, en particulier lors de l'installation de son comité électoral de Matam, une région située au nord du pays.
Indisposé par des jets de pierre qui le visaient, lui et ses partisans, lors de ce rassemblement, le député Farba Ngom, un proche du président Macky Sall, en était venu à tirer des coups de feu en l'air.
Depuis, M. Ngom, qui se présente comme le griot attitré du chef de l’Etat, Macky Sall, se trouvait crédité d'une mauvaise image dans l'opinion, selon la presse qui s'est fait l’écho de l'émotion suscitée par ce geste de ce député de l'APR.
"Le président de l'Alliance pour la République (APR) a promis de prendre +sans états d'âme+ toutes ses responsabilités après les actes de violences notés, ces derniers jours, au sein de son parti. Il a demandé à l'activation de la Commission de discipline afin de prendre les mesures idoines", rapporte Le Soleil.
"Le patron de l'APR qui présidait la réunion du directoire de son parti n'y est pas allé avec le dos de la cuillère pour aborder la question de la violence qui mine son parti. C'est un Macky Sall menaçant qui a fait face à ses responsabilités", note Walfadjri. Si l'on en croit ce journal, le chef de l'Etat "veut remettre de l'ordre dans sa formation minée par la violence".
"Le président de la République est très remonté contre les +maquisards+ qui émergent dans la violence dans un pays de droit", écrit le billettiste du quotidien Direct Info. "Macky Sall (est) très déçu" de cette situation, indique ce journal. Il a par conséquent décidé de siffler "la fin de la récréation".
"On doit respecter les Sénégalais et les alliés", déclare ainsi le président de la République dans des propos rapportés par La Tribune, qui enfonce le clou en parlant de cette sortie présidentielle comme d'un "sermon".
"C'est inacceptable, je dirai même impardonnable, quand tout ce bruit, ce désordre et cette violence proviennent du parti au pouvoir", insiste le chef de l'Etat sénégalais cité par le même journal. Une déclaration reprise dans les mêmes termes par Sud Quotidien qui en fait sa Une.
Selon cette dernière publication, Macky Sall "a promis de sévir contre les fauteurs de trouble qui ont semé le désordre ces derniers jours dans différentes villes du Sénégal. Non sans rappeler à ses camarades de parti ce que les Sénégalais attendent d'eux".
"Macky (Sall) fait trembler les murs de l'APR", le parti présidentiel, signale Le Populaire. Il "tape du poing sur la table et menace", souligne L'As, avant de citer à son tour le président de la République, selon qui "la grosse tête et l'arrogance qui ont perdu le PDS commencent à gagner (les rangs de l'APR)".
Au nombre des autres sujets traités par les quotidiens, Enquête évoque la dernière sortie médiatique du Premier ministre Aminata Touré. "La place grouillait depuis quelques jours de toutes sortes de rumeurs. Le Premier ministre Aminata Touré était supposé être dans une posture conflictuelle avec le Palais. Le voilà qui dégage en touche (…)", relève le journal.
"Pour (Aminata Touré), il n'y a rien de conflictuel entre eux, puisque, déclare-t-elle, +c'est une relation (NDLR, normale) de patron à Premier ministre", ajoute le même journal, citant des propos tenus par le chef du gouvernement lors d'une émission de la Radio futurs médias (RFM, privée).
"Mises au point, démentis, contre-attaques…Mimi Touré se lave au Grand jury de la RFM. Brouille ou pas avec le président de la République, le Premier ministre est allé au front…médiatique", relève également Le Quotidien.