LES DÉPUTÉS TROUVENT EXCESSIFS LES SALAIRES DE CERTAINS AGENTS DE L'ETAT
Dakar, 27 nov (APS) - Un rapport de la commission chargée des questions économiques à l’Assemblée nationale juge excessifs les salaires et indemnités payés à certains directeurs généraux et hauts fonctionnaires.
Lors des travaux de commission, en prévision de l’examen du Budget général de l’Etat pour 2015, les membres de cette commission "ont constaté, pour le déplorer, le montant excessif à leurs yeux, des salaires, traitements et indemnités payés à certains directeurs généraux et hauts fonctionnaires de l’Etat".
"Ils ont souhaité que l’Etat y apporte des correctifs, afin de les rendre conformes à notre niveau de développement", indique ce texte. Il précise que la remarque a été faite en présence du ministre de l’Economie, des Finances et du Plan, Amadou Ba.
Devant les députés réunis mercredi en séance plénière, M. Ba n'a pas donné de réponse à cette observation.
Selon le document, il a été par ailleurs interpellé, par les membres de la commission, "sur la baisse des crédits alloués aux médias publics, la RTS, Le Soleil et l’APS, pour cette année (NDLR : 2015) de participation du Sénégal à la Coupe d’Afrique des nations [de football] et du passage de l’analogique au numérique".
"Ils ont aussi plaidé pour une révision de la situation sociale des agents relevant de ces structures", rapportent les membres de la commission.
Le montant des budgets affectés à ces trois médias du service public pour l’exercice budgétaire 2015 n’est pas mentionné dans le texte.
Les réunions plénières consacrées à l’examen du projet de Budget général de l’Etat pour 2014 a démarré mercredi.
L’Assemblée nationale a adopté le projet de Budget général 2015, dont les ressources sont arrêtées à la somme de 2.869,032 milliards de francs CFA.
Ces ressources ont augmenté de 137,012 milliards, soit 5,02%, par rapport à celles de 2014, qui sont de l’ordre de 2.732,020 milliards.
Le Budget de l’Etat pour l’année 2015 "se fonde sur des hypothèses macroéconomiques" comprenant un taux modéré d’inflation d’environ 2% et un taux de croissance réelle du PIB projeté à 5,4% contre 4,5% en 2014.
Il repose aussi sur un produit intérieur brut (PIB) nominal de 8.234,2 milliards, contre 8.008 milliards pour l’exercice budgétaire en cours, soit une hausse de 2,8%, et un taux de pression fiscale de 19,5% - la norme UEMOA étant de 17%.
Selon les prévisions du ministère de l'Economie, des Finances et du Plan, les ressources du Budget devraient essentiellement provenir des recettes fiscales, pour un taux de 71%.