LES EX-TRAVAILLEURS DES AGENCES SUPPRIMEES RECLAMENT LA TETE DE BENOIT SAMBOU ET PROMETTENT DE DESCENDRE DANS LA RUE
LAS D’ATTENDRE LEUR RECASEMENT A L’ANPEJ
Le collectif des ex-travailleurs des agences supprimées a exprimé son ras-le-bol face à l’inertie des autorités qui tardent à mettre fin à leur situation de chômeurs. En assemblée générale à la Bourse du travail hier, ils ont dénoncé l’incompétence de leur ministre de tutelle qui jusque-là n’arrive pas à trouver des solutions pour les recaser.
Ces 227 agents réclament tout bonnement la suppression du ministère de la Jeunesse et leur enrôlement dans la nouvelle agence mise en place pour la promotion de l’emploi des jeunes. Une conférence de presse avec les organisations de défense des droits de l’homme est prévue dans les jours à venir, suivie d’une marche de protestation à Pikine le 10 avril prochain.
La dissolution des quatre agences d’emploi des jeunes, il y a quelques mois, continue de susciter des vagues. Les ex-travailleurs de ces agences ne cessent de crier leur ras-le-bol. Ces derniers ont tenu une assemblée générale hier à la Bourse du travail pour tirer un bilan de leur situation de chômage qui dure depuis plus de six mois. «Nous sommes 227 pères et mères de famille licenciés abusivement par les autorités du pays, pour une simple volonté politique qu’ils appellent la rationalisation. On nous a mis à la porte alors que nous avions des contrats à durée indéterminée dans ces agences de l’Etat.
Le Chef de l’Etat avait parlé de fusion de ces agences, mais à notre grande surprise elles ont été complètement supprimées et cela nous a été notifié par des lettres de licenciement que nous avons reçues», affirme Ousmane Ka, porte-parole du jour. Ces extravailleurs qui courent derrière 6 mois de salaire dénoncent l’inertie des autorités qui n’ont toujours pas trouvé de solutions à leur problème. «Nous n’avons pas d’interlocuteur, car notre ministre de tutelle a refusé catégoriquement de nous recevoir. C’est pour cette raison que nous voulons attirer l’attention de l’opinion nationale et internationale sur l’injustice dont nous sommes victimes », affirme-t-il.
«NOTRE MINISTREE DE TUTELLE ESt UN IRRESPONSABlE… »
La situation de ces agents devient de plus en plus critique car, disent-ils, une bonne partie d’entre eux a été chassée des maisons et leurs enfants ne vont plus à l’école. « Nous avons épuisé toutes les formes diplomatiques et pacifiques avec les autorités et nous comptons désormais passer à la vitesse supérieure. Nous n’allons pas nous laisser faire car on nous a licenciés abusivement. Nous allons marcher dans la banlieue le 10 avril prochain avec nos familles, nos enfants et les défenseurs des droits de l’homme pour dire non à l’injustice», annonce Ousmane Ka.
Selon lui, l’Anpej, mise en place après la dissolution de l’Anej, de l’Anama, du Fnpj et de l’Ajep, peut reprendre tous les 227 agents licenciés, comme cela se fait un peu partout dans le monde. Même si le ministre Benoît Sambou a promis la reconduction d’une partie de cet effectif à l’Anpej, le collectif n’y croit pas une seule seconde car, disent-ils, il n’y a aucun papier qui l’atteste. « Notre ministre de tutelle est un irresponsable qui ne connaît rien du secteur de l’emploi.
Dans son bilan, il n’a fait que supprimer des emplois. Nous profitons donc de cette occasion pour interpeler le Premier ministre à qui nous avons adressé plusieurs correspondances restées sans réponse», peste-t-il.
Le collectif des travailleurs des agences dissoutes, qui refuse d’être l’agneau du sacrifice, compte se battre jusqu’à la dernière énergie pour rentrer dans ses droits. Pour Mactar Dabo, Secrétaire général du Syndicat national des cadres et employés de l’administration publique, ces ex-travailleurs font face à une discrimination qui ne dit pas son nom car plusieurs agences ont été dissoutes depuis l’arrivée de Macky Sall et cela n’a pas causé de perte d’emplois.
«Benoît Sambou était un chômeur et ne peut pas décréter la suppression des CDI pour d’autres Sénégalais. Nous voulons donc tout simplement que le ministère de la Jeunesse, de l’Emploi et de la promotion des valeurs civiques soit supprimé pour que la jeunesse soit rattachée au Sport et l’Emploi au ministère de la Fonction publique», suggère-t-il.