LES FAMILLES DES VICTIMES DE LA GUERRE DU GOLFE RÉCLAMENT LEUR INDEMNISATION
AU MOMENT OÙ LES DIAMBARS RETOURNENT EN ARABIE SAOUDITE
L’annonce de l’engagement du Sénégal offre une bonne opportunité. Car cela fait 24 ans qu’elles courent après leur indemnisation. Les familles des 93 disparus et 8 blessés de la guerre du Golfe appellent toujours l’Etat du Sénégal à les rétablir dans leurs droits. Ce, au moment où le pays prend de nouveau la décision d’envoyer des soldats en Arabie Saoudite.
Réunis autour du Regroupement des familles des diambars disparus en Arabie Saoudite, les plaignants ont déjà commis leur avocat, Me Assane Dioma Ndiaye, pour défendre leurs intérêts. Ce dernier, à son tour, s’en est ouvert, par des correspondances à l’Agent judiciaire de l’Etat (Aje).
Dans un document dont Le Quotidien a eu copie, le président de la Ligue sénégalaise des droits de l’Homme (Lsdh) rappelait à l’Aje : «A la fin de l’opération, un avion immatriculé C 130.469 transportant une partie du contingent sénégalais est tombé en terre saoudienne faisant 93 morts et quatre blessés.»
Dans une missive datée du 24 août 2012 du ministre des Forces armées, il est indiqué que seule une prime de campagne a été versée à tout le personnel ayant participé à la guerre.
Depuis, souligne Me Ndiaye, «le royaume d’Arabie Saoudite affréteur et propriétaire de l’avion accidenté n’aurait à ce jour pas indemnisé les soldats blessés et les familles des soldats décédés». A l’en croire, la responsabilité de l’Arabie saoudite est «établie».
Ainsi, l’avocat exhorte le Sénégal à réparer le «préjudice» : «L’Etat du Sénégal ayant engagé le contingent dans cette opération baptisée ‘’Tempête du désert’’ avait l’obligation de veiller à ce que les droits des victimes soient préservés.»