Les femmes de la Casamance vont marcher 5 km, ce matin à Ziguinchor
POUR EXIGER LA LIBERATION DES OTAGES PAR CESAR ATOUTE BADIATE
ZIGUINCHOR – Près de 17 jours après leur enlèvement par les hommes de César Atoute Badiate dans la forêt de Kaylou, dans le Niassya, les 12 démineurs de la société sud-africaine Belem, dont trois femmes, sont toujours privés de liberté. Pour exiger la libération de ces otages, la plateforme des femmes pour la paix en Casamance a décidé de passer à l’action. Ces braves dames ont ainsi décidé de battre le macadam, ce mercredi, sur une distance de 5 km, à travers les artères de la ville de Ziguinchor.
«Cette marche, c’est pour soutenir nos frères et nos sœurs qui sont détenus dans le maquis parce qu’une personne prise en otage mérite un soutien. C’est pourquoi nous les soutenons moralement et sur tous les plans. C’est la raison pour laquelle, nous comptons marcher, ce mercredi, pour nous faire entendre par l’opinion, mais également par nos parents du maquis. Donc, nous appelons à la libération de ces otages. La marche que nous allons organiser, ce mercredi, sera une marche silencieuse», dira Mme Ndèye Sadio Ndiaye, porte-parole du jour de la plateforme des femmes pour la paix en Casamance.
«Nous prenons le départ à 9 heures à la place de Gao pour rallier le rond-point Bellal Ly, on se dirigera ensuite à Esso pour ensuite remonter vers la place Jean-Paul 2 qu’on va longer jusqu’à la préfecture et enfin on va terminer par la gouvernance. Nous voulons la paix et c’est pourquoi nous posons des actes. Vous verrez que, prochainement, nous irons vers le Mfdc, dans le maquis, pour discuter avec eux. Car ça fait partie de notre plan d’actions. Nous allons parler d’abord avec eux avant, d’aller faire la marche nationale à Dakar pour parler à l’Etat», a-t-elle ajouté.
De son côté, la présidente de la plateforme des femmes pour la paix en Casamance a appelé toutes les femmes à se mobiliser. Elle a aussi invité le gouvernement à démarrer au plus vite les négociations avec le Mfdc pour qu’enfin la paix puisse revenir en Casamance. «Nous invitons les populations de Casamance à cette marche de ce 22 mai pour demander la libération des démineurs. Le déminage, c’est la population de la Casamance qui le réclame pour que certains sites puissent être libérés des mines et que les populations vaquent librement à leurs occupations. C’est l’occasion, également, pour nous de demander à l’Etat du Sénégal de presser le pas pour aller vers les négociations qui n’ont que trop traîné. Ce sont des négociations qui vont nous permettre d’aller à un déminage profond de la Casamance», déclare Mme Ndèye Marie Thiam.