LES LEADERS DE LA COALITION ONT INVESTI LEUR ARGENT, VENDU LEURS MAISONS, AUJOURD’HUI, ILS N’ONT RIEN
Babacar Gueye, président ce la commission communication de "Macky 2012"

Le président de la commission communication de "Macky 2012" se prononce, dans l'entretien qu'il nous a accordé, hier, sur des questions brûlantes de l'heure. Babacar Guèye ne manque pas de rappeler les sacrifices que les membres de la coalition susnommée ont consentis pour l'élection de Macky Sall à la tête du Sénégal.
Le Fpdr menace d'assiéger les locaux du ministère de l'Intérieur pour exiger des élections transparentes et le départ d'Abdoulaye Daouda Diallo, comme organisateur des élections. Vous en dites quoi ?
L'opposition gagnerait mieux à utiliser sa fortune, à aller investir l'intérieur du pays pour chercher l'électorat sénégalais. Nous demandons aussi au ministre de l'Intérieur d'autoriser toutes leurs manifestations, parce que ce sont des manifestations comme on le voit souvent, vides de monde. Les gens ne prennent même plus la peine d'aller répondre à leur appel. Donc, autorisons leurs manifestations. Le Front patriotique récuse Abdoulaye Daouda Diallo, alors que tous les membres de ce Front étaient là, en 2012, quand Macky Sall remportait les élections, avec comme ministre de l'Intérieur, Ousmane Ngom du Pds.
Pourtant, ils n'ont jamais cherché à voir, si Ousmane Ngom était membre du Pds ou non. Les Sénégalais sont mûrs, et aujourd'hui, je crois que la démocratie dans ce pays, n'est plus à démontrer. Nous avons dépassé ces histoires d'appartenance à un parti politique. Le Sénégalais qui va à l'urne à 6 heures ou à 8 heures du matin, pour en ressortir à 18 heures, je crois que ce Sénégalais sait ce qu'il veut, il sait pour qui il va voter. En 2012, beaucoup de gens ont prôné la violence, le renvoi des élections, mais, au finish, qu'est-ce qu'on a vu ? Le candidat le plus posé, le plus poli, le plus correct et le plus républicain a été élu. Les Sénégalais sont assez mûrs et savent où ils vont.
Un autre sit-in dudit Front est prévu devant les locaux de la Rts pour dénoncer le fonctionnement à double vitesse de cette boîte publique ?
Nous mêmes avons appelé à une démocratisation du Landerneau médiatique. Je crois que l'émission "Pluriel", par exemple, qui va revenir, et qui concerne tous les partis politiques, est une émission qui s'ouvre. On doit davantage multiplier les émissions, où l'opposition est présente. Moi, je vois très mal une manifestation du Pds, qui est un grand parti, qui existe véritablement, et qui a un électorat assez important, qu'on le veuille ou pas, que les manifestations du Pds ne soient pas retransmises à la Rts.
Je trouve que c'est anormal dans une démocratie, et je crois que ceux qui font ça, ne rendent pas service au président de la République, lui-même, parce qu'ils donnent l'impression que Macky Sall est quelqu'un qui ne défend pas les principes de la démocratie, du moins au niveau de l'audiovisuel. Or que ce n'est pas le cas. Je crois qu'ils ne lui rendent pas service. On doit montrer les manifestations autorisées du Pds, de l'opposition, et on doit souvent les inviter dans les plateaux de la Rts. Et ça, il faut reconnaître que c'est ce qui est normal.
Que vous inspirent les sorties de certains collaborateurs ou d'anciens collaborateurs du président de la République qui dénoncent la manière dont le pays est géré ?
Pour Moubarack Lô, je crois que c'est plus compliqué, parce que Moubarack, c'est un intellectuel désorienté. Il est très dangereux. Et je dis souvent que, quand on suit quelqu'un qui a perdu le Nord, on perd forcément le Nord. Et vous savez que la personne qui a rêvé d'être quatrième président République, et qui était convaincu qu'il va l'être, les Sénégalais en ont décidé autrement, et la suite, tout le monde la connaît. Donc, Moubarack doit se ressaisir, les portes lui sont grandement ouvertes, et il doit revenir d'où il est parti, parce que, quand on ne sait pas où on va, on revient d'où on est parti. Maintenant, on le voit dans des déclarations très peu pertinentes. On peut avoir, peut-être, une certaine impression, mais, techniquement, il y a des déclarations qu'un intellectuel ne doit pas faire.
Aujourd'hui, je vois qu'il est en train de nager dans les invectives, et ce n'est pas bon, surtout quand on s'adresse à un chef d'Etat. Vous savez, Amsatou Sow Sidibé, comme Moubarack, dans "Macky 2012", il y a des gens qui ont été au-devant de la scène politique, au-devant des combats, des gens qui ont élu le Président Macky Sall et qui ne sont pas nommés jusqu'à présent. Le Président vous fait l'honneur de faire de vous un ministre-conseiller, en laissant de côté quelqu'un qui a mené le combat que vous n'avez pas mené, en laissant de côté quelqu'un qui a certainement plus de compétences que vous, et vous, vous vous permettez de tirer, de jeter des pierres, alors que ces gens-là sont tranquillement assis dans leur coin, et ont gardé leur dignité. Je crois que les gens, dans ce pays, doivent savoir garder leur dignité, comme le font les gens de "Macky 2012".
Les leaders de "Macky 2012" qui ont investi leur argent, qui ont vendu leurs maisons, qui ont vendu leurs véhicules, pour élire le Président Macky Sall, aujourd'hui, ils n'ont rien. Et ces gens-là restent dignes dans leur coin, parce que leur principale préoccupation, c'est le devenir du Sénégal. Quand on est un jeune leader, et qu'on n'a pas le souci du devenir du Sénégal, je crois qu'on n'est pas sérieux. Un conseiller sert à quoi ? Il constate, il écrit. Le président de la République prend et apprécie. Il apprécie en dernier ressort. Mais, est-ce qu'on a besoin de voir le président de la République pour faire une note, pour lui dire ce qu'on pense ? Est-ce qu'on a besoin de voir un président de la République pour anticiper sur ce qui va se passer ? Non. Je ne suis absolument pas convaincu.
A moins de 2 ans de l'élection présidentielle, si elle se tient en 2017, quelles sont les perspectives de "Macky 2012" ?
"Macky 2012", comme en 2012, est resté dans sa dynamique de massification. Nous allons à Thiès le 12 septembre. Après, nous irons en tournée nationale. De cette tournée nationale, ressortira ce que vont voir tous les Sénégalais. Nous sommes déterminés, aujourd'hui, à relever le pari de la mobilisation, à relever le pari de la réélection du Président Macky Sall. Nous sommes tous convaincus qu'il est dans une bonne dynamique. Et c'est cette dynamique-là du Président Macky Sall que nous comptons poursuivre. Je crois que, comme en 2012, "Macky 2012" réussira en 2017, ou même si vous voulez en 2019, à réélire le Président Macky Sall. Et nous souhaitons que ça soit en 2017. Comme ça, nous allons en finir une bonne fois pour toute.