LES LIBÉRAUX N’ONT PAS MOBILISÉ
MARCHE CONTRE LA VIE CHERE ET LIBERATION DES RESPONSABLES DE L’ANCIEN REGIME
La marche de l’Union des jeunesses travaillistes libérales (Ujtl) organisée hier, mercredi 31 juillet, était loin de gagner le pari de la mobilisation. Certains libéraux expliquent cet «échec» de la mobilisation par le changement d’itinéraire imposé par le Préfet de Dakar. Les manifestants avaient prévu de marcher du rond-point de l’Université Cheikh Anta Diop à la poste de Médina. Mais l’autorité préfectorale a préféré l’itinéraire allant de la place de l’Obélisque au rond-point de la Poste de la Médina. Les manifestants qui avaient au départ contesté ce changement d’itinéraire, vont finalement se plier à la volonté de l’autorité administrative. Les libéraux ont marché pour réclamer la prise en charge des préoccupations des populations et la libération de leurs camarades emprisonnés dans le cadre de la traque des biens supposés mal acquis. Ils promettent de remettre ça après la korité.
L’Union des jeunesses travaillistes libérales (Ujtl) du parti démocratique sénégalais (Pds), a organisé hier, sa marche pour réclamer la prise en charge des préoccupations des populations et la libération de ses camarades emprisonnés dans le cadre de la traque des biens supposés mal acquis. Seulement, cette marche n’a pas drainé du monde. En plus l’itinéraire préalablement arrêté par les manifestants, a été modifié par le Préfet de Dakar.
Les libéraux de l’Ujtl avaient prévu de partir du rond point de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar pour terminer la procession devant la poste de Médina. Mais l’autorité administrative en a décidé autrement en imposant l’itinéraire allant de la place de l’Obélisque au rond-point de la Poste de la Médina. Cela n’a pas été du goût des manifestants qui y voient dans cet acte posé par les autorités administratives une tentative de sabotage de la marche. Pour les manifestants, il est hors de question de suivre l’itinéraire imposé par le Préfet de Dakar. A la place de l’Obélisque où les libéraux s’étaient rassemblés, le secrétaire général du Mouvement des élèves et étudiants libéraux (Meel) qui fait office de numéro de l’Ujtl depuis l’incarcération de Bara Gaye, donne de la voix.
Pour Toussaint Manga, puisque c’est de lui qu’il s’agit déclare : «Nous voyons nettement qu’il y a une volonté manifeste des autorités d’interdire en quelque sorte la marche. Et il y a une tentative de sabotage de la part du préfet en changeant l’itinéraire sans notre consentement, sans au préalable nous consulter», dit-il. Le responsable des jeunesses travaillistes soutient que les autorités administratives, en posant cet acte, les assimilent à des délinquants, ce qu’il refuse en déclarant que les manifestants ne font qu’exercer un droit consacré par la Constitution.
Mais qu’à cela ne tienne. Les forces de l’ordre envoyées pour veiller au respect des directives du Préfet et à la sécurité veillent au grain. Résultat des courses, les manifestants sont revenus à de meilleurs sentiments. Dans leur procession, ils ont scandé des slogans demandant la libération de Bara Gaye, le patron de l’Ujtl accusé d’avoir offensé le chef de l’Etat, et de celui de Karim Wade, le fils de l’ancien président de la République, arrêté dans le cadre de la traque des biens supposés mal acquis. Ils ont aussi donné de la voix pour exiger du nouveau pouvoir le respect de ses engagements et la satisfaction des préoccupations des populations très fatiguées par ces temps qui courent.
Quelques responsables membres du Comité directeur du Pds dont le député Modou Fada Ndiaye et Omar Sarr, le coordonnateur du parti de Me Wade, se sont joints à la marche de l’Union des jeunesses travaillistes libérales.
Les libéraux promettent d’organiser une autre marche après la Korité, parce qu’ils sont convaincus que rien ne va dans le pays de Macky Sall. Et selon le coordonnateur du Pds, les libéraux s’opposeront à la gestion de Macky Sall et cela au nom de l’intérêt des populations, disent les camarades du Président déchu.
En tout cas, les jeunes de l’Ujlt ont promis de remettre ça, mais cette fois-ci sans accepter des autorités administratives un changement d’itinéraire.
Rappelons que le Pds avait organisé, le 23 avril dernier, une marche pour la défense des libertés démocratiques et contre la vie chère. La manifestation était partie de la Place de l’Obélisque pour se terminer devant la Poste de Médina. Sur les pancartes qui étaient brandies l’on pouvait lire : «Libérez Karim», «Nous avons déjà notre matelas pour Rebeuss», entre autres.