LES MARIAGES ET GROSSESSES PRÉCOCES, UNE RÉALITÉ À RUFISQUE
JOURNÉE DE L’ENFANT AFRICAIN
Les mariages et grossesses précoces sont une réalité dans le dé- partement de Rufisque. A l’occasion de la journée de l’enfant africain, des panels ont été organisés afin de sensibiliser sur les risques.
Le département de Rufisque, comme toutes les localités du pays, n’a pas été en reste dans la célébration de la journée de l’enfant africain. A Rufisque ville comme à Bargny, des panels ont été organisés sous le thème de cette année: «25 ans après l’adoption de la charte de l’enfant africain, accé- lérons nos efforts pour l’éradication du mariage des enfants en Afrique».
C’est ainsi que les panélistes ont averti sur les risques des mariages et grossesses pré- coces. Pour Khardiatou Diouf Camara, sage-femme d’Etat et coordinatrice santé de la reproduction au district sanitaire de Rufisque, les conséquences né- fastes des mariages précoces sont nombreuses. «Les grossesses se passent dans un contexte où la jeune fille n’a pas l’âge mature.
Toute grossesse contractée avant l’âge de 18 ans constitue une grossesse précoce. Pour ses conséquences sanitaires, on peut noter la fissure vé- sicale vaginale dont la prise en charge coûte chère. Il y a aussi la rupture utérine avec son lot de conséquences qui peuvent aller jusqu’à la mort s’il n’y a pas une prise en charge correcte.
Il y aussi les infections», fait-elle savoir. La matrone de la maternité de Bargny a signalé que la mé- thode la plus efficace pour l’éradication des mariages et des grossesses précoces, c’est la sensibilisation. «La prise en charge commence par la sensibilisation. Cela, en utilisant les Badjènou gokh et les relais, les enseignants», précise-t-elle.
Mais, il faudrait, selon elle, que les autorités locales «mettent en place des coins ado dans chaque poste de santé où la jeune fille peut avoir des renseignements sur tout ce qui peut porter préjudice à sa santé». Du côté du gouvernement des enfants du département de Rufisque, on déplore les cas de viols qui sont notés dans le dé- partement de Rufisque.
Selon son chef, Abdoulaye Ndiaye, «durant ces trois derniers mois, la ville de Rufisque a enregistré quatre cas de viols. Le plus grave, c’est un garçon et une fille d’une même école et la scène a été filmée et est en train d’être partagée». D’ailleurs, il félicite la direction de la protection de l’enfant pour le choix du thème de cette année.