Les noms des épreuves changent, les matières orales supprimées et 150 points exigés
INNOVATIONS APPORTÉES À L’EXAMEN DU CFEE
Cette année, de nombreuses innovations ont été apportées à l’examen du Certificat de Fin d’Etudes Elémentaires (Cfee). Comme le changement du libellé et de l’appellation des épreuves, la suppression des matières orales : le chant, la récitation et la lecture à haute voix. Pour certains enseignants, ces modalités auraient dû entrer en vigueur l’année prochaine, car ils n’ont pas été avertis à temps.
De nombreux changements ont été apportés à l’examen du Cfee de cette année académique. Des innovations qui touchent à l’appellation des matières et la reformulation de certaines épreuves. En effet, le Français qui englobe la rédaction, la dictée et le texte suivi de questions se nomme désormais ‘’Langue et Communication’’. L’épreuve rédaction devient ‘’production d’écrits’’; le texte suivi de questions s’appelle désormais ‘’Ressources’’ et la dictée disparaît pour être remplacée par un texte piégé de fautes que le candidat doit corriger. Cette épreuve est notée sur 100 au lieu de 60 points.
De même, les mathématiques passent de 60 à 100 points. Même si la dénomination reste la même, la configuration change. «Pour les maths, il y a maintenant une partie ‘’Ressources’’ et une autre dite ‘’Compétence’’. Les ‘’Ressources’’ sont les quatre opérations qui sont remplacées par de petits problèmes. Et la ‘’Compétence’’ est le problème qui reste inchangé», a expliqué Ismaïla Diaw, instituteur à l’école Samba Dièry Diallo.
Ces nouveautés concernent également les ‘’Leçons’’, divisées cette année en deux parties : la ‘’Découverte du monde’’ qui regroupe l’histoire, la géographie et l’observation et ‘’Développement durable’’ qui associe ‘’Vivre ensemble’’ et ‘’Vivre dans son milieu’’. «Pour la ‘’Découverte du monde’’, nous avons aussi une partie ‘’Ressource’’ et une autre appelée ‘’Compétence’’. Les ‘’Ressources’’ sont les questions directes de cours et la ‘’Compétence’’ est en quelque sorte une étude de cas pratique. Le même procédé est utilisé pour le ‘’Développement durable’’ qui n’est rien d’autre que l’éducation sanitaire et civique», a laissé entendre M. Diaw. Dans les changements figurent également la suppression des matières orales comme le chant, la récitation et la lecture à haute voix, l’intégration de l’arabe comme matière facultative et la réhabilitation de l’éducation physique qui n’est plus une discipline facultative.
«Les élèves n’étaient pas suffisamment préparés»
Ces nouveautés, dit notre interlocuteur, ont été introduites à la hâte. A son avis, les autorités auraient dû attendre l’année prochaine pour les appliquer. «Ce n’est qu’au mois de mai qu’on nous a informés, sinon c’était des rumeurs comme quoi il y aurait des changements. La confirmation n’a été faite qu’à partir de mai et c’était trop court pour initier davantage les élèves», regrette-t-il. Selon lui, ils ont été pris au dépourvu. Et cela a eu des conséquences, car les potaches étaient, révèle-t-il, dépaysés devant les sujets. « Le programme n’a certes pas été changé, mais c’est l’approche qui pose problème. Les élèves n’étaient pas préparés à ce nouveau format », pense M. Diaw.
Un avis que ne partage pas Codou Bigué Diop, chef du centre de l’école élémentaire El Hadji Ibrahima Bèye sise à Colobane. D’après elle, les candidats ont été entraînés lors d’un essai national. Raison pour laquelle elle est convaincue qu’ils n’auront pas de difficulté majeure avec cette nouvelle formule qui fait passer le nombre total de points de 150 à 300.