LES PARENTS D’ELEVES DÉNONCENT L'INDIFFÉRENCE DE L’ETAT
CRISE DANS L’ENSEIGNEMENT
L’union nationale des associations de parents d’élèves et d’étudiants du Sénégal (Unapees) est d’avis que la persistance de la crise dans l’éducation nationale, est en partie causée par le silence des pouvoirs publics qui selon elle, avec les enseignants, prennent en otage les parents et leurs enfants.
L’union des associations de parents d’élèves et d’étudiants du Sénégal (Unapees) dénonce le silence coupable de l’Etat face à la crise dans l’enseignement. Selon son secrétaire général, il est anormal que les enseignants restent « trois mois sans faire de cours.
Cela veut dire que l’éducation est à terre ». Massar Talla Diop signale qu’il y a : « un silence des pouvoirs publics qui ne parlent pas. Ils ne parlent pas parce que tout simplement c’est du chahut. C’est ce que je pense.
Le chef de l’Etat ne s’est pas prononcé, on n’a pas entendu le ministre de l’éducation. On n’a entendu personne parler de la crise puisque tout simplement leurs enfants ne sont pas dans les établissements publics », di-t-il.
En outre, le président de la coordination communale de Thiès, Massar Talla Diop persiste et signe : « ce sont les enfants des pêcheurs, des paysans, des pasteurs, de nous goorgoorlou qui y sont. Et ils laissent la situation pourrir ».
C’est alors qu’il préconise une solution qui est selon lui, « que l’Etat demande aux écoles privées de ne plus recruter les fonctionnaires puisque ce sont les enseignants qui ont ouvert les écoles privées et ils font tout pour balancer les élèves du public vers le privé pour massifier leurs effectifs ».
L’union nationale des associations de parents d’élèves et d’étudiants du Sénégal croit savoir aussi qu’il n’y a pas assez de sincérité dans les négociations entre syndicats et Etat.
En effet, fait savoir son secrétaire général : « nous sommes pris en otage aussi bien par les enseignants que par l’Etat. C’est un jeu d’enfant qu’ils sont en train de faire avec les parents et leurs enfants. Il faut que ça cesse et il faut qu’on soit plus sérieux dans ce qu’on fait».
Par conséquent, les parents d’élèves lancent un appel au chef de l’Etat à qui ils demandent une audience parce que disent ces derniers : « nous sommes les premiers bailleurs de fonds de l’école. Nous deman dons au président de la République de parler. Il doit parler parce que l’heure est grave.
Et il doit recevoir les parents d’élève ». Il faut noter que le bureau exécutif de l’Union nationale des associations de parents d’élèves et d’étudiants du Séné- gal (Unapees), s’est réuni hier à l’inspection départementale de Rufisque. C’était, selon ses membres, pour faire une évaluation des démarches entreprises pour mettre un terme aux grèves des enseignants.