LES PARTIS DE LA GAUCHE VEULENT PRENDRE LE POUVOIR
SUR LES TRACES DU PARTI SOCIALISTE
La dynamique de regroupement et de consolidation des forces de la gauche Sénégalaise commencent à porter ses fruits. La première session des pré-assises tenues, samedi passé. Et l’option est claire : prendre le pouvoir par la voie des élections.
La première session préparatoire des assises de la gauche prévue en février prochain, s’est tenue le samedi 17 janvier 2015 au siège de la Ligue Démocratique (Ld), sous la présidence de Pape Demba Sy de l’Udf-Mboloo mi.
Ont participé à ces pré-assises les organisations et partis de Gauche à la base de l’initiative, des formations politiques, en tant que observateurs et des invités. L’ordre du jour a porté sur l’examen de l’orientation de la gauche d’une part et la prise en charge des conclusions des assises nationales de l’autre.
Dans le document sanctionnant cette rencontre, les camardes du Pr Pape Demba Sy replonge l’opinion dans l’histoire. «Historiquement, des convergences entre forces de gauche ont pris corps depuis fort longtemps, mais se sont cristallisées surtout dans la lutte pour la conquête de l’indépendance nationale, menée aux côtés des masses, par les différents segments de la gauche plurielle, particulièrement avec le Rda (Rassemblement démocratique africain) et le Pai (Parti africain de l’indépendance) historiques», mentionne le document.
S’inscrivant dans le sillage du Parti socialiste (Ps) qui a clairement affiché ses ambitions d’aller à la conquête du pouvoir en 2017, Mamadou Ndoye de la Ld, Maguette Thiam du Parti de l’indépendance et du travail (Pit) et compagnie, veulent prendre le pouvoir des mains du président, Macky Sall.
«Aujourd’hui, en s’appuyant sur ce riche patrimoine, les forces politiques et sociales se réclamant de la cause du peuple, sont appelées à se situer de façon conséquente comme une gauche véritable, une gauche moderne et pluraliste, ancrée dans le peuple et acceptant la cohabitation des différences dans la dynamique d’édification du socle de base de nos convergences fondamentales.
Cette pluralité bien comprise, loin d’être un facteur d’affaiblissement de l’unité envisagée, est au contraire un ferment pour fertiliser le terreau de l’engagement commun. Cela suppose un sens de l’écoute, la tolérance et le respect mutuel entre camarades de gauche et au sein des forces sociales et politiques de progrès.
En envisageant de donner corps à leur volonté de s’unifier par la mise en place d’une confédération, la gauche contemporaine au Sénégal fait un pas important dans cette direction et compte bien aller plus loin.
Dans cette lancée, la question de la conquête du pouvoir par la Gauche et le peuple est une équation majeure qui se pose de façon concrète et qu’il importe d’envisager sérieusement si l’on vise à matérialiser la vision et à réaliser le programme de gauche.
Pour parvenir à l’instauration d’un tel pouvoir, l’option préconisée est celle de la voie démocratique.» Pour ces leaders politiques de la gauche Sénégalaise, « la prise en charge des conclusions des Assises nationales s’inscrit dans la même veine.»