LES PAYS EN DEVELOPPENT VEULENT DES ACCORDS JUSTES ET EQUITABLES
9E CONFERENCE MINISTERIELLE DE L’OMC
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En prélude à la 9e conférence ministérielle de l’Organisation mondiale du commerce (Omc) prévue du 3 au 6 décembre 2013 à Bali (Indonésie), le Sénégal a fini d’affiner sa stratégie. Le Centre africain pour le commerce l’intégration et le développement (Enda-Ccid), qui fera partie de la délégation officielle du Sénégal composée de 6 personnes, a dévoilé hier lors d’un point de presse, les enjeux de cette rencontre.
Pour le directeur exécutif d’Enda-Ccid, Cheikh Tidiane Dièye, le Sénégal n’a pas une position, qui lui est propre, à défendre. Sa position est celle des Pays les moins avancés, qui, après l’échec des négociations de Doha, attendent que celles de Bali soient «justes et équitables ». Parce que, prévient M. Dièye: «En matière de négociations commerciales, les pays développés ne lâchent rien».
Ainsi, même s’il reconnaît que la faiblesse du marché des pays en développement est un handicap pour ces genres de négociations, M. Dièye trouve que le potentiel de ces pays constitue un atout non négligeable. Sur ces termes inéquitables des échanges le Ccid a rappelé, dans le dossier de presse que le Brésil, la Russie, l’Inde, et la Chine, qui constituent le Bric et tous les autres pays émergents
sur ces 48 pays, dont 33 africains, ne représentent que 0,9% du Pib mondial, 1% du commerce mondial. Ces pays qui constituent 12% de la population mondiale, représentent 2,5 % des entrées totales d’Ide.
C’est ce déséquilibre que les pays en développement comptent corriger au sortir de cette 9ème conférence. « Un accord juste et équitable à Bali est hautement souhaitable. Ce sera dommage que 150 pays se déplacent à Bali, à l’autre bout du monde, pour ne pas trouver d’accord. Et si il y a échec à Bali on revient à la case de départ», avertit M. Dièye.
Dans ce contexte de libéralisation des échanges combinés aux subventions accordée aux agriculteurs des pays développés, les Pma ont, analyse M. Dièye, besoin d’un «traitement spécial» pour leur permettre d’émerger. De l’avis de M. Dièye, c’est cette flexibilité, va favoriser la promotion des produits agricoles. Car révèle M. Dièye : «La question du coton est une question emblématique au niveau de l’Oms». Parce que les subventions accordées aux cotonculteurs des pays développés bouleversent les prix. Dès lors, le directeur exécutif du Cacid attend de cette 9ème conférence de l’Omc la création d’un cadre propice à la souveraineté et à la sécurité alimentaire.