LES PIQUES DE L'AS DE CE VENDREDI
Vers la rupture entre le Pds et ses alliés
Réels risques d’implosion au sein de la coalition Benno Taxawu Askan Wi (Bta), regroupant les partis d’opposition réunis autour du Parti démocratique sénégalais. La raison principale de ces frictions : le Pds, qui présentement est en train d’installer ses comités électoraux, entend aller seul aux élections locales sous sa propre bannière, c’est-à-dire le jaune avec l’épi de mil. Tout ce que le Pds consent faire en direction de ses alliés, c’est les intégrer dans sa liste. Ces derniers refusent systématiquement ce schéma et entendent se présenter aux locales avec de nouvelles couleurs, différentes de celles des partis membres.
Vers la rupture entre le Pds et ses alliés (bis)
Parmi les défenseurs de cette idée au niveau de cette coalition figurent les partis Elan de Sitor Ndour, Psd/Jant-Bi de Mamour Cissé, le parti de Mbaye Diack et celui de Lamine Bâ. A cet effet d’ailleurs, une réunion s’est tenue mercredi dernier à la permanence du Psd/Jant bi pour, dit-on, créer une coalition électorale sans le Pds. Tout de même, une petite fenêtre est ouverte. Selon nos radars, une réunion de la dernière chance aura lieu lundi prochain. Rencontre au cours de laquelle le Pds devra donner sa position définitive.
Cheikh Béthio
Cheikh Béthio Thioune devra prendre son mal en patience et attendre jeudi prochain pour savoir s’il sera traduit devant la Cour d’assises ou pas. La requête introduite par ses conseils pour annuler l’ordonnance de renvoi du juge d’instruction a été évoquée hier mais le dossier a été renvoyé à huitaine. Nous ignorons encore le motif du renvoi, mais selon des sources plusieurs conseils du Cheikh n’ont pas reçu de convocations. Les sages de la Cour d’appel ont d’office renvoyé l’affaire. Mes Ciré Clédor Ly, Bamba Cissé et Cie ont attaqué l’ordonnance de renvoi du juge, au motif que leur client est totalement innocent.
Bby de Saint Louis
La cohabitation entre les partisans de Cheikh Bamba Dièye du Fsd/Bj et ceux de Mansour Faye de l’Apr devient de plus en plus difficile. Si on n’y prend pas garde, l’irréparable va se produire. Après l’opération «Ndar Sett Wecc ba faw» où des coups ont été comptés de part et d’autre, avant-hier encore les deux parties se sont signalées négativement lors de la réunion d’harmonisation de la coalition Benno Bokk Yaakar, tenue au siège de l’Apr sis à Ndiolofène. Lors des discussions, quatre candidatures ont été dénombrées. Il s’agit de celles du Ps représentée par Latir Fall, de l’Apr qui a porté son choix sur Mansour Faye, du mouvement Tekki avec Ibrahima Guèye et du Fsd/Bj qui a choisi son Sg Cheikh Bamba Dièye, maire sortant.
Bby de Saint Louis (bis)
Le premier tour de table n’a rien donné. Il fallait donc un autre tour pour trouver un modus vivendi. Mais en vain, puisque la tension allait monter d’un cran. Les partisans de Cheikh Bamba Dièye estiment que le choix doit être porté sur leur leader qui est maire sortant et membre de la coalition. D’après eux, il a le meilleur profil. Ce que réfutent les partisans de Mansour Faye qui pensent que le Fsd/Bj, arrivé 5ème lors des dernières élections, loin derrière les autres formations, ne peut pas prétendre diriger leur liste. Très déterminés, les apéristes promettent de mettre tout en œuvre pour porter la candidature de leur mentor. C’est alors le début des propos désobligeants entre les deux camps qui se regardent en chiens de faïence. Il s’en est suivi des échauffourées et la réunion s’est terminée en queue de poisson. A signaler que le Dr Abdoulaye Ndoye de Rewmi était au début présent mais il a vite quitté la salle. Le coordonnateur départemental de Rewmi souligne que la décision prise par son parti ne lui permet plus d’assister, encore moins de participer à une rencontre de Benno Bokk Yaakaar. C’est clair.
La presse à la barre
Hier, ça devait être le procès de la presse à la barre du Tribunal correctionnel suite à la plainte de Eric Philibert, par ailleurs directeur d’exploitation de l’hôtel Lamantin Beach. En effet, pas moins de quatre directeurs de publication représentant les journaux «Enquête», «Libération», «Le Témoin» et «Le Populaire» ont été visés par le plaignant pour diffamation. Cependant, le procès a été renvoyé au 10 avril prochain à cause de l’absence des différents dirpub qui ne sont pas encore revenus de Paris (pour certains) où ils s’étaient rendus pour les besoins du Groupe Consultatif des 24 et 25 février derniers. Tout le contraire du plaignant Eric Philibert qui était pourtant de l’expédition française, mais qui a rappliqué illico presto pour tirer cette affaire au clair. Le principal mis en cause dans cette affaire, c’est le patron d’«Enquête» à qui le plaignant reproche d’avoir publié de «fausses informations» dans l’affaire de drogue du Lamantin Beach qui a conduit à l’incarcération de son patron Bertrand Touly. Cependant, pour les mêmes faits contre le même plaignant, ces différentes affaires ont été appelées séparément par le juge. C’est pourquoi l’un des conseils de la défense a proposé la jonction de cette affaire à l’audience de renvoi.
Les trois «karimistes» libérés
Demba Dang, El Hadji Sall et Khadim Samb, arrêtés avant-hier à la suite de la marche autorisée avant d’être interdite pour la libération de Karim Wade, sont libres. Ils ont été libérés hier par le procureur de la République qui a classé le dossier sans suite. Heureusement pour eux, parce qu’ils ont échappé de peu à la prison.
«Arc-en-ciel» et le Club de Paris
Réuni à son siège sis aux Hlm Nimzatt à Dakar sous la présidence de Cheikh Mamadou Dieng, le bureau du mouvement « arc-en-ciel » s’est prononcé sur l’actualité brûlante. C’est ainsi qu’il a regretté la surmédiatisation de la rencontre du Sénégal avec le Club de Paris. De l’avis de son Président Mamadou Dieng, Goorgoorlu a été berné sur toute la ligne dans cette affaire, au point de penser que le Chef de l’Etat Macky Sall va fouler le tarmac de Léopold Sédar Senghor avec un avion plein d’argent. Selon lui, les résultats obtenus ont été artificiellement gonflés et «Arc-en-ciel» ne compte pas agréer une telle démarche. C’est ainsi qu’il a tenu à attirer l’attention du Gouvernement sur « les dommages collatéraux qui peuvent découler de cette forme de communication, face à la réduction inévitable de l’espoir démesuré ainsi suscité. La corde de la promesse a été trop tirée et le réveil sera douloureux».
«Arc-en-ciel» et le Club de Paris (bis)
Pour Mamadou Dieng et Cie, le Plan Sénégal émergent (Pse) est soumis aux fourches caudines des bailleurs de fonds par le Gouvernement du Président Macky Sall. Dans le communiqué qui a sanctionné la rencontre, le mouvement «Arc en ciel» regrette que le document, qui engage le pays sur plus de 35 ans, n’ait pas été plus largement discuté pour recueillir le maximum de consensus auprès de l’opinion publique. Il regrette également le manque d’ambition dans les objectifs du document, dans la mesure où le Gouvernement ambitionne de porter le taux de croissance du Sénégal à 7% à l’horizon 2024 alors que la Côte d’Ivoire, pays juste sorti de guerre, connaît actuellement un taux de croissance de 8%. Dans la mesure où l’Union économique et monétaire est le cadre officiel où le Sénégal a adopté avec ses voisins une monnaie unique et des marchés économiques ouverts pour former une zone de libre-échange, «Arc en ciel» ne comprend pas les limites «nationales» qui ont définitivement plombé la pertinence du PSE».
Eiffage et les 79 milliards Cfa
Dans notre édition d’hier, nous faisions cas du segment autoroutier de 16,5 km reliant la capitale Dakar à son nouvel aéroport, gagné par Eiffage, sans donner de montant. Hé bien, c’est un fort joli pactole qui va y être injecté : 121 millions d’euros (soit 79 milliards Cfa). Le contrat, conclu par deux filiales du groupe dans le pays, Eiffage Sénégal et Eiffage TP, est financé par l’Etat sénégalais, l’Afd et le groupe Eiffage et ses prêteurs, selon un communiqué du groupe. Même si en grande partie c’est avec de l’argent public, Eiffage va construire, exploiter et entretenir ce tronçon jusqu’en… 2039. Soit 25 ans. Les études et travaux seront réalisés par les deux filiales d’Eiffage «avec la participation d’entreprises sénégalaises», tandis que la mise en place du système d’exploitation sera en partie confiée à APRR.
96 kilos de yamba saisis
La police a fait une très belle prise avant-hier. En effet, 96 kg de chanvre indien empaquetés dans ‘’48 blocs de deux kilos chacun ont été saisis dans un train de marchandises en provenance de Bamako. Selon un communiqué de la Police, la saisie s’est déroulée à la gare ferroviaire baptisée «Mali», à la Rocade de Bel Air. «C’est pendant que le train roulait sur le tronçon Thiès-Dakar à hauteur de Mbao que la drogue a été découverte». C’est avant-hier mercredi, aux environs de 22 heures, que les policiers ont reçu un appel téléphonique venant d’agents de sécurité de Transrail, les informant de la présence de la drogue dans le train. Selon eux, les individus qui transportaient la marchandise prohibée ont attendu que le train arrive dans une «zone de ralentissement» pour tenter de la débarquer. Malheureusement pour eux, ils ont été aperçus par les agents de sécurité du train. Ces derniers sont alors intervenus et les délinquants ont pris la poudre d’escampette. Et malgré les nombreuses recherches, ils n’ont jusque-là pas été trouvés.