LES PIQUES DE L'AS DE MARDI
Le partage d’hyène de l’Apr
Les exécutifs locaux sont à Dakar, depuis hier, pour le lancement du Programme d’urgence de développement communautaire (Pudc) de 113 milliards Fcfa, prévu, ce matin, au Centre international Abdou Diouf de Diamniadio. Ils ont été ventilés dans les hôtels de Dakar et selon nos informations, les «apéristes» de la capitale ont eu droit à deux nuitées contre une seule pour les autres maires. Une discrimination que ne manquent pas de dénoncer avec véhémence des édiles rencontrés, hier, dans un hôtel de la place où ils ont élu domicile pour 24 heures. L’Association des maires du Sénégal (Ams) est chargée du remboursement du transport. Nos radars ont filmé l’assistante de Aliou Sall une certaine Mme Guèye, à bord d’un 4X4 aux vitres teintées, en train de distribuer les badges. Renseignements pris, elle était venue faire émarger les maires et leur remettre les badges. Les maires des régions de Kédougou, Kolda, Sédhiou, Matam ont reçu 103.000 Fcfa contre 83 000 pour le maires de Tambacounda, Ziguinchor et 63 000 pour les maires du centre et 43 000 francs pour les maires de Dakar et Thiès.
Abdoulaye Bathily
Le Pr Abdoulaye Bathily n’est plus facilitateur dans la crise burundaise. Récusé par le pouvoir, l’ancien patron de la Ligue démocratique (Ld), récemment nommé facilitateur par l’Organisation des nations unies, a décidé de jeter l’éponge. Selon «Rfi», il a indiqué que les conditions ne sont pas réunies pour la tenue d’un scrutin libre et sincère au Burundi.
Barthélémy Dias s’en prend à Mimi et Moustapha Diakhaté
Le Maire de Mermoz/Sacré-Coeur, Barthélémy Dias, a pilonné l’ancienne Premier ministre, Aminta Touré et le président du Groupe parlementaire Bennoo, Moustapha Diakhaté qui interviennent sur des sujets qu’ils ne maitrisent pas. Dias-fils se dit outré par la sortie de Mimi Touré qui a taxé des agents municipaux de nervis. Il invite l’envoyée spéciale de Macky Sall comme elle ignore encore la gestion de collectivités locales de faire l’effort de différencier nervis et travailleurs municipaux. «Nous sommes dans le cadre d’une République et non de la politique», dit-t-il. Barth demande à Moustapha Diakhaté d’arrêter de s’immiscer dans des affaires dont il ignore les tenants et les aboutissants. «Il n’a qu’à mettre en place une commission d’enquête parlementaire pour mieux en savoir sur l’affaire de la Cité de Tobago au lieu de vouloir vider un pseudo contentieux», peste-t-il.
Massaly
Comme une épée de Damoclès, le couperet du juge reste toujours suspendu sur la tête de Mamadou Lamine Massaly. En effet, dans le dossier qui l’oppose aux gendarmes, l’ex-Pca de la Sirn n’est toujours pas tiré d’affaire, même si il a pu bénéficier d’une liberté provisoire. L’affaire a été évoquée, hier, devant le juge du Tribunal des flagrants délits, mais elle a été renvoyée à l’audience du 9 juillet prochain. Motif du renvoi, la production du Cd incriminé. En fait, les gendarmes avaient soutenu qu’ils détenaient des enregistrements dans lesquels Massaly déversait sa bile sur eux. Les Cd témoigneront à suffisance des propos du jeune responsable libéral. Pour rappel, Massaly, relâché par le Procureur après qu’il a été déféré dans le dossier qui l’oppose à Aminata Tall, s’est attaqué aux gendarmes avec des mots qualifiés d’outrageants par ces derniers.
Convocations
Plus que quelques petites semaines avant le début du procès de Hissène Habré. Déjà, les convocations ont été envoyées. Et pour ce qui concerne les témoins, outre ceux cités dans la procédure, il y a également des journalistes dont Mouth Bane, Mamadou Oumar Ndiaye et un certain Tabou de la presse ivoirienne. Selon nos sources, ils ont été tous cités par le Parquet général qui les soupçonne d’être des proches de l’ancien Président tchadien. Si l’on en croit nos interlocuteurs, tous ceux qui sont proches ou amis à l’ancien Président tchadien sont convoqués à titre de témoins. Ils vont donc comparaître à partir du mercredi 22 juillet prochain. C’est vrai que c’est une chambre extraordinaire.
Ama Baldé devant le juge
Le Palais de justice va grouiller de monde, ce matin, à l’occasion du procès du lutteur Ama Baldé, poursuivi pour voie de faits et violence contre un agent de la fonction publique. Arrêté depuis une semaine, le lutteur est accusé d’avoir mis Ko un policier lors des affrontements qui ont opposé son camp à celui de son prochain adversaire Gouy-gui. Me Bamba Cissé, son principal conseil, plaide pour l’apaisement et a déjà exprimé ses regrets au nom de son client. L’affaire, retenue la semaine dernière, a été renvoyée à la demande de l’avocat de la partie civile à qui l’on prête l’intention de vouloir réclamer des dommages et intérêts en faveur de son client. D’autres robes noires, sans doute du fait de la célébrité du lutteur, se sont constituées en sa faveur.
Tamsir Jupiter aussi
L’affaire Tamsir Jupiter sera aussi appelée, ce matin, devant le Tribunal des flagrants délits de Dakar pour atteinte aux bonnes moeurs et actes contre nature. Un garçon de 16 ans accuse l’ancien chroniqueur de l’hebdomadaire «Nouvel Horizon» de l’avoir contraint à lui faire la pipe. Dans le procès-verbal d’enquête, Tamsir Jupiter Ndiaye a nié les faits. Il indique qu’il est victime de son passé. Pour rappel, il a été condamné pour actes contrenature il y a deux ans avant de bénéficier d’une liberté conditionnelle. Son avocat, Me Kouressy Bâ, tentera de le tirer d’affaire.
Sénégal Airlines
Alors que la Direction générale de Sénégal Airlines a envoyé en chômage technique près d’une centaine d’employés, les travailleurs ont organisé une assemblée générale, hier, devant les locaux de la compagnie aérienne. Pour corser les choses, le Dg a sorti une note interdisant l’accès aux locaux à toutes les personnes mises en chômage technique. Au terme de leur assemblée générale hier, les travailleurs ont demandé à la direction de mettre tout le personnel en chômage ; surtout que, d’après eux, l’unique avion en service, qui desservait Bissau et Ziguinchor, a disparu de la circulation depuis vendredi sans qu’aucune explication. D’ailleurs, Diakhaté et Cie renseignent que la compagnie a dû se rabattre sur Transair pour pouvoir juguler cet impair.
Sénégal Airlines (bis)
Ce qui est quand même bizarre, c’est pourquoi cette année encore l’État a décidé de confier le transport des pèlerins pour les lieux saints de l’Islam à une compagnie qui ne dispose d’aucun appareil. L’an dernier déjà, des pèlerins ont passé plusieurs nuits à la belle étoile sous la pluie en attendant la rotation des avions. Dans ce contexte où il y a un bras de fer entre les employés et la direction, et la compagnie ne disposant d’aucun avion, l’État crée les conditions d’un très mauvais pèlerinage. Les syndicalistes seront en assemblée générale mercredi et envisagent de durcir le ton. «Les directeurs ont des salaires de plusieurs millions, il serait plus judicieux qu’on leur coupe leur salaire au lieu de faire trinquer le petit employé», déclare un des syndicalistes.
Karim Wade- Pacotillle
Karim Wade est très affecté par la mort de son défenseur, Pacotille, décédé des suites d’un malaise le week-end dernier. Selon les confidences de certains de ses proches qui lui ont rendu visite hier, Karim Wade ne cessait de répéter : «Je suis choqué, je ne peux pas le réaliser, comment peut-il nous quitter. Je ne peux pas y croire». Nos radars ont aperçu sur les lieux Me Seydou Diagne, son ancien dircab Abdoulaye Racine Kane, son ancien chef de cabinet Bachir Diawara, le responsable des jeunes de l’Ujtl Fabouly Gaye. À signaler que de nombreuses personnes sont rentrées sans pouvoir voir le fils de l’ancien président de la République.
Le choix de l’imam divise les populations de Diakhao
Les enjeux étaient énormes autour de l’élection de l’imam de la mosquée Aya Seck de Diakhao à Thiès et l’on a même frôlé le pire. En effet, quatre candidats s’étaient déclarés, parmi eux El Hadji Gora Kane fils de l’ancien imam Mbaye Kane, aujourd’hui décédé. Sa candidature a été perçue comme une succession monarchique et c’est ainsi que les divergences ont fait jour au point d’imposer le recours au vote dont les électeurs étaient les 11 sages du quartier. Au terme du vote, Mamadou Diouf s’est retrouvé avec 5 voix, Alioune Niang 4, Ousmane Sow 2 et El Hadji Gora Kane zéro voix.
Le choix de l’imam divise les populations de Diakhao (Bis)
Il fallait voir comment le scrutin a été organisé. Les candidats ont été invités à sortir de la mosquée où le scrutin a été organisé. Mais El Hadji Gora Kane a contesté les résultats et tout le monde s’était accordé sur une assemblée générale de validation du vote. L’Ag a eu lieu, ce dimanche, dans la mosquée, dans une vive tension et une grosse cacophonie, en présence des imams des autres mosquées. Il fallait voir les manifestations de joie du camp du vainqueur, comme exactement sur le champ politique. Ainsi, la victoire de Mamadou Diouf a été entérinée par l’assemblée générale, mais la question qui taraude les esprits est celle de savoir quelle sera désormais l’attitude des candidats malheureux et de leurs partisans.
Macky presse les Chinois
Le président de la République ne badine pas avec l’autoroute «Ila Touba», dont il a posé la première pierre en grande pompe il y a plusieurs mois. Recevant, hier lundi, une délégation de l’entreprise China Road and Bridge Corporation (CRBC) chargée des travaux, le chef de l’État a rappelé toute l’importance qu’il accorde à ce projet d’autoroute. Se sentant pressés, les techniciens chinois ont, à leur tour, pris l’engagement de «réaliser les travaux dès le mois d’octobre, dans les délais et avec la meilleure qualité requise». Profitant de l’occasion, ils ont également rappelé leur objectif «de monter un partenariat gagnant-gagnant avec des entreprises sénégalaises pour mettre pleinement en valeur la complémentarité entre les atouts du CRBC et ceux des entreprises locales». Indiquant ne pas vouloir se limiter à ce projet, les Chinois ont annoncé leur intention de développer des activités au Sénégal dans «les domaines aéroportuaires et des ponts et chaussées