LES PIQUES DE L'AS DU 6 JUILLET 2013
Serigne Abdou Hakim rappelé à Dieu : Touba et Porokhane en deuil
La communauté musulmane et surtout les mourides vont difficilement se relever de cette terrible nouvelle. Serigne Abdou Hakim Mbacké ibn Serigne Bassirou Mbacké a été rappelé à Dieu hier. Frère cadet et ami de Serigne Mountakha Mbacké, actuel khalife de Porokhane et bras droit de Serigne Sidy Moctar Mbacké, Serigne Abdou Hakim était un ascète qui n’avait que trois occupations : le Coran, les enseignements de son grand père Khadimou Rassoul et les champs. Son décès va être un coup dur pour ses milliers de talibés. Très effacé, il était pourtant le marabout de beaucoup de personnalités. C’est d’ailleurs dans ses champs que Idrissa Seck avait accordé une interview à la Sen Tv au mois d’avril dernier. L’enterrement a eu lieu dans la plus grande discrétion hier nuit à Touba. Que la terre de Touba lui soit légère. «L’As» présente ses sincères condoléances à Serigne Mountakha Mbacké, à sa famille et à toute la communauté mouride.
Tamsir Jupiter Ndiaye va en cassation
La décision de la Cour d’appel de Dakar de rabaisser la peine infligée à Tamsir Jupiter Ndiaye à deux ans de prison ne le satisfait pas pour autant encore moins son avocat. Me Khassimou Touré a promis de faire un pourvoi en cassation. «Malgré que la Cour d’appel a apprécié les faits de manière plus intelligente et sans suivre la clameur publique, j’ai décidé de faire un pourvoi, parce que je suis convaincu de l’innocence de mon client; en tout cas sur l’acte contre nature. Le seul délit qui pourrait être retenu, c’est les coups et blessures volontaires contre Matar Diagne», a plaidé devant nous le célèbre avocat. Il promet de saisir la Cour suprême d’un recours dans les plus brefs délais. Me Touré s’est tout de même réjoui du fait que la Cour ait «désavoué» le Tribunal d’instance qui avait condamné son client à 4 ans ferme, ainsi que le Parquet général qui avait demandé 5 ans. Tamsir Jupiter ne va finalement purgé que 2 ans de prison ferme.
12 cellules et une mosquée au Cap manuel pour Habré et Cie
Habré est toujours interné au pavillon spécial de l’hôpital Aristide le Dantec, mais ce n’est qu’une question de temps. En effet, jusqu’à présent les cellules qui lui sont réservées au Cap Manuel sont en construction. Au total, ce sont pas moins de 12 cellules qui sont en train d’être construites pour lui et ses co-inculpés. Et pour dire que Hissène Habré aura droit à un traitement de choix, c’est à côté de chez le régisseur que son «hôtel» est en train d’être construit. Selon nos radars, il y a même une mosquée qui est en train d’y être édifiée.
Bara Gaye a parlé
Dans notre édition d’avant-hier, nous évoquions le cas Bara Gaye désormais «escorté» par deux gardes pénitentiaires quand il reçoit des visites. Cette décision a été prise pour l’empêcher de sortir des correspondances comme il l’avait fait le jour même de l’arrivée de Barack Obama, mercredi 26 juin. Nous ajoutions que les autorités de la prison allaient être surpris et désagréablement. Les faits nous donnent encore raison. Malgré la surveillance stricte dont il fait l’objet, Bara Gaye a réussi à faire passer une correspondance. Comme quoi, le système de l’administration pénitentiaire est défaillant.
Ansoumana Danfa
S’il y a quelqu’un qui n’est pas content, alors pas du tout des proches collaborateurs du président de la République comme le Directeur de cabinet politique et le secrétaire général de la présidence de la République, c’est bien Ansoumana Danfa. Nommé chargé de mission depuis avril dernier auprès de Mor Ngom et de Maxim Jean Simon Ndiaye, le patron du Mac peine toujours à se faire accepter. Non seulement, les susnommés n’appliquent pas les instructions du président de la République, mais toutes les tentatives de Danfa d’entrer en contact avec Mor Ngom et Maxime Jean Ndiaye ne donnent rien.
Conseil régional de Thiès
Le conseil régional de Thiès est encore allé au chevet du système éducatif à travers la remise d’un important lot de mobiliers. Il s’agit de 1000 chaises, 700 tables individuelles, 280 tables doubles, 200 tables pour professeurs. L’acte a été posé par l’institution régionale grâce à la coopération décentralisée notamment de la Région Midi Pyrénées en France. Le marché avait été octroyé au centre de sauvegarde de Thiès, qui a pu ainsi récolter une somme lui permettant de faire face à sa mission, qui est d’offrir une bonne alternative à ses pensionnaires dont certains sont des enfants qui sont en rupture avec leur famille ou même la société. Selon Idrissa Camara, président du Conseil rural qui remettait le lot à l’IA de Thiès, la distribution a obéi à des critères d’équité, de transparence et de besoins avérés. C’est dire que le mobilier atterrira dans les établissements les plus démunis, notamment en zone rurale et péri urbaine.
Macky 2012
S’il y a une coalition qui s’agite grave par les temps qui courent, c’est bien Macky 2012. Il n e se passe plus une semaine sans qu’une des structures ou un des membres de cette coalition ne fasse une sortie depuis quelques semaines. Demain dimanche, Macky 2012 fera encore face à la presse avec comme animateur le sociologue conseiller spécial du chef de l’Etat, le très coloré Malick Ndiaye. Selon nos radars, le cas Ibrahima Sène sera évoqué en long et en large lors de cette conférence. Et si les journalistes posaient une question à Malick Ndiaye sur l’emprisonnement de Hissène Habré ? Ha hahaha.
Diagnon
Le village de Diagnon qui pleure toujours ses douze fils tués par des hommes armés il y a trois ans, a été hier la cible d’individus supposés appartenir au Mouvement des forces démocratique de Casamance qui ont ouvert le feu sur la population hier dans l’après-midi sans faire de victimes. Une attaque qui a provoqué la panique dans ce village où c’était le sauve-qui-peut. Des familles se sont réfugiées dans les contrées proches pour ne pas vivre le syndrome de 2010. «On a peur que ces hommes armés reviennent pour commettre des exactions. On a beaucoup souffert des attaques et autres formes de violence. Il y a de cela 3 ans, nos fils qui étaient à la recherche de bois avaient été sauvagement égorgés par des individus armés. Les voilà de retour ces derniers qui ont attaqué le village en pleine journée», souligne un habitant de Diagnon qui a requis l’anonymat. Cet enseignant qui loue la promptitude de l’armée qui a repoussé les assaillants, demande au ministre des Forces armées de renforcer la ceinture sécuritaire dans les contrées de l’arrondissement de Niaguisse.
Assises : 14 accusés sollicitent une infirmation de leur jugement
Quatorze accusés, dont une femme, condamnés par la Cour d’assises de St Louis et de Kaolack entre 2009 et 2011 ont fait appel des décisions rendues par ces différentes juridictions. Ils ont comparu pour douze crimes et connu des fortunes diverses avec des répressions allant de huit ans aux travaux forcés à perpétuité. Dans ce dernier lot, figure Abdou Traoré, reconnu coupable de viol suivi de meurtre. Il a été condamné en novembre 2009 par la cour d’assises de St Louis, après trois ans de détention préventive. Un destin qu’il partage avec Ndamary Mamadou Dia, lui aussi condamné aux travaux forcés à perpétuité, même si ce dernier a comparu pour homicide volontaire. Il a été aussi condamné par la cour d’assises de St Louis, toujours en 2009 après deux ans de détention provisoire.
Assises : 14 accusés sollicitent une infirmation de leur jugement (bis)
Après ce duo, arrivent respectivement El Hadj Amadou Samba Diallo et Adama Wone condamnés à 20 ans de travaux forcés. Le premier a été déclaré coupable de meurtre, de détention d’arme sans autorisation administrative et le second pour vol en réunion avec effraction commis la nuit avec port d’arme, usage de violence et tentative de vol en réunion avec usage d’arme. Ils ont été respectivement condamnés par la cour d’assises de Kaolack en 2010 et 2009. Trois crimes d’assassinat figurent dans le rôle et les accusés ont écopé entre huit et 15 ans de travaux. Seydou Diallo, jugé par la cour d’assises de St Louis a été condamné à 15 ans de travaux forcés en 2011. La même cour a aussi condamné Aliou Sow pour le même crime à 12 ans de travaux forcés. Djiby Oumar Ba, quant à lui, a écopé de huit ans de travaux forcés que lui a infligé la cour d’assises de St Louis en 2009. En détention préventive depuis 2006, il est à un an de son élargissement. Dans le rôle, figurent aussi sept accusés dont une femme condamnés pour des crimes liés au trafic de chanvre indien. Ces accrocs de la drogue ont pris des peines comprises entre 10 et 12 ans de travaux forcés. L’interrogatoire des accusés et la commission d’office des avocats sont prévus le 9 juillet prochain, avant l’ouverture des assises le 15 juillet prochain.