Les pluies d’hier ont fait des dégâts aux Parcelles Assainies et à Grand-Yoff
Les pluies d’hier ont fait de nombreux dégâts dans la zone de Grand-Yoff et des Parcelles Assainies. De nombreuses routes et quartiers ont été fortement inondés.
C’est peut-être l’un des endroits les plus symptomatiques des dégâts causés par la pluie tombée durant toute la journée d’hier sur la capitale. A la descente du pont Sénégal 92, en allant vers les Parcelles Assainies, une étendue d’eau saumâtre à perte de vue a fait son lit. Sous le regard curieux de quelques badauds perchés sur le pont vide de véhicules, un jeune homme, à pas de tortue, patauge dans cette eau boueuse à la recherche d’on ne sait quoi. Les eaux le ceinturent jusqu’au buste. Signe manifeste de la hauteur des eaux sur ce point bas, porte d’entrée principale des véhicules qui veulent rallier les Parcelles Assainies et Guédiawaye. Le bassin de rétention aménagé à côté n’a pu, à l’évidence, absorber cette mer d’eau, car il est déjà plein à ras-bord.
Les deux stations-services se trouvant de part et d’autre de la route ont fermé boutique, puisqu’étant complètement submergées par les eaux. Les étals ont aussi disparu. A la place, des bouts de planches flottent.
Le trafic fortement perturbé
Les usagers habituels de cet axe se sont rabattus sur la Voie de dégagement nord (Vdn) et la route de l’aéroport qui, du coup, ont enregistré un très fort trafic, entraînant un gros embouteillage qui a commencé depuis Yoff jusqu’à l’échangeur de la Patte d’Oie. D’autres ont préféré contourner le stade Léopold Sédar Senghor ou passer par les ruelles de la Patte d’Oie Builders. A cet endroit, si les maisons haut perchées de Grand-Médine sont épargnées par l’onde dévastatrice, ce n’est point le cas de celles d’en face au quartier de la Patte d’Oie Builders située en contrebas. Tant bien que mal, des jeunes essaient d’évacuer les maisons gorgées d’eau, aux devantures protégées à l’aide de sacs de sable.
Au quartier Arafat de Grand Yoff, même constat. Chez les Mendy, on se bat avec l’énergie du désespoir contre les eaux qui ont envahi la concession. Mais, c’est un travail de Sisyphe. Car, malgré le curage à grands coups de seaux, les eaux arrivent par le bas, si ce n’est la pluie qui ne revient par intermittence. Devant cette maison, la force de ruissellement des eaux a raviné toute la rue.
Un peu plus loin, c’est le même décor. Sur la route de la Cité Fadia, à hauteur du lycée des Parcelles Assainies, les eaux de pluies ont élu domicile. Là aussi, la station-service a fait les frais de la furie des ondes. Dans cette partie de Dakar, les automobilistes ont décidé d’éviter la voie qui passe devant l’ancien cinéma de l’Unité 3. Ici, même si le niveau des eaux n’a pas atteint celui du pont Sénégal 92, les gros nids de poule sous les eaux constituent de graves menaces pour les véhicules. A la Cité Las Palmas, juste après le lieu dit Croisement Béthio, la station de pompage n’a pu rien faire contre les torrents d’eau qui ont submergé les installations. Ici également, les véhicules doivent faire de grands détours pour continuer leur chemin.
Pas d’inondations à Touba
L’on craignait le pire dans la ville sainte. Mais, il n’en était rien comme l’a fait remarquer le capitaine Diouf, commandant de la brigade des sapeurs pompiers de Touba. Selon lui, il n’y a pas eu d’inondation, à part des eaux stagnantes ça et là. Le capitaine Diouf informe que le réseau d’évacuation d’eau est parfaitement curé et un dispositif est déjà sur place pour parer à toute éventualité. 5 grosses motopompes sont disséminées à travers les différents points sensibles de la ville notamment entre Darou Minam et Keur Niang. Les bassins sont opérationnels. « Apres la pluie d’aujourd’hui (ndlr : hier), aucune perte humaine, ni matériel n’a été signalé, a-t-il déclaré. Il a informé qu’avec la pluie, le cumul est de 16 mm alors que l’année dernière, à la même époque, ce cumul était à 200 mm.