Les populations de la banlieue lancent un SOS au Premier ministre
MANQUE D’EAU POTABLE A LA CITE ASECNA, YEUMBEUL…

C’est l’alerte maximum qui est lancée par les populations de la banlieue, notamment celles de Darou, Cité Asecna, Yeumbeul… EIles s’insurgent contre le fait que depuis 10 ans, les autorités leur promettent des branchements en eau potable, sans honorer leur engagement. Les enfants étant souvent victimes des maladies diarrhéiques et des dermatoses, ils interpellent le Premier ministre et le ministre de l’hydraulique pour la résolution du problème.
Les populations de la banlieue, précisément celles de Yeumbeul Sud, Yeumbeul Nord, Cité Asecna… sont en colère contre Macky et son gouvernement et pour cause. En cette ère du 21ième siècle, l’eau potable y est une denrée introuvable. Pour fustiger cette situation alarmante, plusieurs responsables de mouvements nous ont rendu visite en compagnie de l’Imam Alioune Thiam de la cité Asecna, des responsables de la Synergie pour l’assainissement de la banlieue (Saaba) ainsi que du conseiller municipal à Malika Mamadou Laye Sène. À les en croire, cela fait 10 ans que cette situation perdure dans leur localité et c’est toujours de vaines promesses qui leur sont servies.
Ainsi, selon le porte-parole du jour Babacar Mbaye Ngaraf, les branchements étaient en bonne voie puisqu’un projet de 33.000 branchements était déjà ficelé par l’Etat du Sénégal et toutes ces zones étaient concernées.
Seulement, pour des raisons non encore élucidées, la Société des eaux a décidé de tout suspendre. Étant une structure privée, elle leur a expliqué que c’est l’Etat qui n’a pas respecté ses engagements. Seulement, les habitants de ces localités qui se sont regroupés en un collectif ne veulent pas l’entendre de cette oreille. Rien que pour la zone de la Cité Asecna, au moins 1200 familles sont concernées, sans compter les autres quartiers. Mais ce qui perturbe surtout la quiétude de ces populations, ce sont les maladies qu’attrapent les enfants. En effet, du fait de l’absence d’eau potable, elles sont obligées de s’approvisionner à partir des pompes «jambar».
Or ces pompes sont situées près de la nappe phréatique et à Malika, c’est non loin du dépotoir de Mbeubeuss. Conséquence : les maladies diarrhéiques ainsi que les dermatoses sont fréquentes chez les gamins.
Le 11 octobre dernier, la Saaba a adressé une lettre au Premier ministre pour l’informer de la situation. Une autre correspondance a été envoyée au ministre de l’hydraulique pour les mêmes fins. D’ailleurs, Oumar Guèye avait saisi le directeur général de la société nationale des eaux (Sones) pour l’activer. Ce dernier leur a par la suite rendu visite. Mais depuis lors, rien de concret. Aujourd’hui, L’Imam Alioune Thiam et ses voisins de la banlieue interpellent le Premier ministre ainsi que le ministre de l’hydraulique afin qu’une solution soit trouvée au plus vite.
La Sde rassure
En tout cas, cela promet du côté de la Sde. Cheikh Tidiane Fall, le chargé de la communication de cette structure que nous avons joint au téléphone, a promis que l’affaire sera bientôt réglée. Car ils sont en train de trouver la solution avec la Sones.