"Les populations sont les grandes bénéficiaires de cette exploitation minière…"
M. Ibrahima Diaw Kébé, sous-préfet de Pambal
Malgré l’excellent travail qu’il abat dans l’administration territoriale locale pour défendre les intérêts des villageois face à l’exploitation de leurs terres, le sous-préfet de Pambal, Ibrahima Diaw Kébé, est très critiqué au sein de sa population rurale. À en croire certains villageois et notables, monsieur le sous-préfet serait tout sauf le sous-préfet de Chérif Lo et de Pambal puisqu’il semble fermer les yeux sur l’exploitation à outrance des terres de la part des sociétés étrangères.
Face à ces accusations, le sous-préfet Ibrahima Diaw Kébé est prompt à réagir pour rétablir la vérité que, selon lui, certains activistes ignorent. « La plupart de ceux qui s’activent et parlent ne connaissent rien de ce qui passe dans la localité. Ils sont à Dakar, loin du village et de leurs parents… Heureusement qu’il existe des sociétés minières comme Sephos dont l’assistance et les réalisations au profit des populations ne sont plus à démontrer !
Et il ne pouvait pas en être autrement puisque ma mission est, entre autres, de veiller à ce qu’il y ait des mesures d’accompagnement pour le développement des localités » a déclaré en substance le chef de l’exécutif local. Sur le manque de transparence des fonds d’indemnisation et l’exploitation « arbitraire » des terres, M. Ibrahima Diaw Kébé tient à préciser que Sephos respecte les lois et règlements du code minier, forestier etc. « Mieux, les paysans dont les terres ou champs sont ciblés ou endommagés par l’exploitation minière, ont été dédommagés.
Et le plus petit kinkeliba est payé par Sephos pour un montant de 1.000 fcfa. Sans oublier les arbres fruitiers, les baobabs et autres pour des montants plus consistants. Mieux, allez demander aux villageois, ils vous diront qu’ils bénéficient d’une somme de 100.000 fcfa pour un simple trou de sondage.
Et si vous en avez dix ou vingt, faites le calcul !» nous explique M. Kébé avant de révéler qu’il existe des villageois qui ont perçu entre 5 à 10 millions fcfa à titre de dédommagement de la part de Sephos. « A preuve, comme anecdote, un jour des paysans sont venus me voir pour me dire qu’ils aimeraient que leurs champs soient dévastés par Sephos afin qu’ils puissent bénéficier de tel montant… » a laissé entendre le sous-préfet de Pambal avant de souligner que toutes les couches sociales sont représentées dans le comité d’évaluation. « Même le Pcr fait partie des membres ! » nous a déclaré M. Ibrahima Daw Kébé au téléphone tout en se disant ouvert pour nous recevoir avec des documents à l’appui.