LES PRÉCISIONS DE VIVIANE BAMPASSY
RÉSERVES AUTOUR DU CODE DE DÉONTOLOGIE DES AGENTS PUBLICS
L'établissement d'un code de déontologie régissant les agents publics ne porte pas l'assentiment des syndicats de la Fonction publique. Cette défiance ne serait que la résultante d'incompréhensions entourant ce projet, selon leur ministre de tutelle qui a tenu à éclairer leur lanterne hier au cours du lancement de l'audit de compétences des agents suscités.
À peine annoncé, le projet de code de déontologie pour les agents de la fonction publique est rejeté. Des syndicats de l'administration publique s'insurgent contre cela. Venue présider hier à l'école nationale d'administration (ENA) le lancement d'une étude sur l'audit des compétences des agents de l'administration, la ministre en charge de la Fonction Publique Viviane Bampassy a tenu à lever certaines équivoques.
"Le code de déontologie n'a pas pour vocation d'instituer une structure chargée de contrôler. Le code de déontologie est un document qui va recueillir l'ensemble des principes et valeurs de notre administration", explique-t-elle.
Encore que ces principes et valeurs ne sont pas nouveaux. Ils ne seraient que "diffus" dans des textes. "Quand vous revisitez les textes de notre administration, principalement le texte fondateur qu'est la loi 61.33 portant statut général des fonctionnaires de l'État, il dispose déjà des principes et valeurs qui doivent motiver et animer l'agent public", déclare Mme Bampassy.
Pourquoi alors vouloir constituer un nouvel document ? Se demande-t-on. "Nous avons juste voulu recueillir en un document unique les principes et valeurs de notre administration. Ce qui doit être considéré comme un bréviaire de l'agent public si vous voulez. Car ces principes et valeurs motivent déjà les agents de l'État, mais ils sont diffus".
Par ailleurs, l'État veut passer d'une administration de gestion à celle de développement. Il a procédé, à cet effet, au lancement d'un audit des compétences des agents de l'administration publique. La première phase vient d'être lancée. Elle ne prend en compte que le ministère de la Justice, le ministère des Affaires étrangères et enfin le ministère de la Promotion des Investissements.
Cela devrait permettre d'établir une cartographie complète et concise des métiers et des compétences et, normalement, d"'aboutir à la mise en place d'un outil de diagnostic et d'analyse, permettant de mettre en œuvre une politique pertinente de gestion des ressources de l'État, notamment en matière de recrutement, de formation et d'emploi, dans le dessein d'assurer le fonctionnement optimal de l'appareil étatique, à travers la maîtrise des effectifs, dans le cadre d'une gestion prévisionnelle efficace", selon Viviane Bampassy.
En outre, cet audit devra également permettre d'arriver à une rationalisation des effectifs et à l'atteinte de performance à l'horizon 2039, à en croire Luc Gnoulofouin.