Les précisions du ministre du Commerce, Alioune Sarr
BAISSE DES PRIX, HOMOLOGATION DES COÛTS DU RIZ DE L’HUILE ET DU SUCRE
Le débat sur les prix des denrées de première nécessité, a dernièrement été attisé par l’homologation des prix de l’huile, du sucre et du riz. Une question sur laquelle, le ministre du Commerce et de l’Industrie a apporté des précisions.
En effet, malgré les efforts consentis pour fixer les prix des denrées de première nécessité à un niveau plus logique et raisonnable, il y a eu des «rigidités sur le commerce de détail en 2013 notamment sur les produits comme le sucre, le riz et l’huile en fût», renseigne le ministre du Commerce Alioune Sarr. Il ne manque pas de préciser que, annuellement, la tendance des prix est à la stabilité. Car, le prix du kilo de riz brisé parfumé était vendu entre 475 et 525 f Cfa en mars 2012. Puis, l’arrêté ministériel a fixé le prix du Kg à 430 f Cfa, avant que le coût du Kg n’évolue à 450 f Cfa en mars dernier. Soit une baisse qui varie annuellement entre -45 à -75 f Cfa.
Le riz brisé non-parfumé lui, était vendu à 345 f le kilo en mars 2012. L’arrêté ministériel l’a ramené à 280 f Cfa le kg avant que les commerçants ne portent son coût à 300 f. Il y a eu tout de même une diminution de -45f Cfa par rapport à mars 2012. La baisse des prix du kilo de sucre cristallisé lui, a varié annuellement entre -100 et -110 f Cfa entre mars 2012 et mars 2013. Le kilogramme qui était vendu entre 690 et 700 F, a été fixé à 580 f par arrêté ministériel. Son coût évoluera, cependant, jusqu’à 600 f Cfa en mars 2012. Ce qui montre, de l’avis de la tutelle, que les prix pratiqués sont «certes légèrement au-dessus des prix fixés par arrêté, mais ils sont restés en deçà des prix observés sur le marché au mois de mars 2012», renseigne-t-il.
Maintenant le gouvernement a décidé d’homologuer les prix riz brisé non parfumé, du sucre cristallisé et de l’huile en fût «trois produits sur lesquels on a noté une certaine rigidité du marché en ce qui concerne le commerce de détail». A ce propos, il indique que l’homologation est «un mécanisme dérogatoire au régime général de liberté des prix qui calcule et justifie tous les éléments de coûts qui entrent dans la structure de prix». Il avertit cependant, qu’une fois le prix homologué, «le respect de l’application devient obligatoire, sous peine de sanctions».
D’ailleurs, en plus de «la sensibilisation (qui) sera privilégiée avec tous les acteurs concernés», le ministre avertit de «la mobilisation de tous les services du commerce, en rapport avec les Forces de sécurité, pour faire face aux récalcitrants».
Et le ministère du Commerce estime que «c’est par touches successives » que cette question centrale des prix sera solutionnée. Et pour mieux faire observer ses prix, l’Etat prendra des mesures «d’incitation au respect des prix homologués compte tenu de la rigidité constatée, mais aussi un dispositif de surveillance ».
Une communication sera développée envers les populations et les opérateurs économiques concernés, notamment l’Unacois afin d’obtenir «sur une grande partie du territoire les effets escomptés». Mais d’ores et déjà, Alioune Sarr renseigne que vu la complexité de la question de la baisse des denrées de première nécessité, ses services travaillent «tous les jours sans relâche et sur 15 produits». «Aujourd’hui, estime-t-il, on a bon espoir au regard des efforts consentis et des résultats obtenus et qui nous poussent à persévérer».