LES PROMOTEURS ENVOIENT LA LOI ET LA PROPOSITION DU MAIRE CHEZ ARDO
PAYEMENT DE LA TAXE MUNICIPALE LORS DES GALAS DE LUTTE A DEMBA DIOP
Malgré la détermination du maire de Sicap-Liberté, Santi Agne à faire appliquer la loi, les promoteurs de lutte ne s’acquittent toujours pas de la taxe municipale de 15% sur les recettes des galas organisés à Demba Diop. Le maire qui dénonce la mauvaise foi des promoteurs qui pourtant s’acquittent de toutes leurs obligations auprès du Cng et des lutteurs, soutient que le refus d’appliquer la loi par Aziz Ndiaye et Cie devrait entraîner une non-autorisation de leurs manifestations à Demba Diop.
La question du payement de la taxe municipale lors des combats de lutte au stade Demba Diop pose toujours problème. Les promoteurs de lutte rechignent toujours à appliquer la loi qui, précise le maire des Sicap-Liberté est claire. «Comme je l’ai déjà dit, la loi est dure mais c’est la loi. C’est la loi qui leur fait obligation de payer (en guise de taxe) 15% de leurs recettes brutes. C’est la loi qui leur fait obligation de donner à poinçonner leurs tickets», dit-il. Une obligation à laquelle les organisateurs de galas de lutte se soustraient volontiers. Et face à cette situation, la mairie et la perception municipale les avaient conviés à une rencontre pour trouver une solution qui arrangerait toutes les parties.
Ainsi, deux propositions ont été soumises aux promoteurs. «Je les ai appelés depuis longtemps pour trouver un compromis et deux solutions ont été proposées. Premièrement, ils donnent à poinçonner leurs tickets et ensuite après le combat, la mairie et la perception municipale viennent prendre leur quote-part de 15%. Mais s’ils ne veulent pas cette option et d’ailleurs tous ils n’en veulent pas, nous leur avons donné une seconde option qui consiste à payer un forfait de 2 millions. Et c’est à leur avantage. Car selon les simulations que nous avons faites en prenant comme base les plus faibles tarifs, c’est au moins des recettes de 30 millions F Cfa. Et 15% de 30 millions, c’est 4 millions. Nous, on leur demande 2 millions. Mais depuis le début de la saison, ils ne veulent rien faire des deux options. Et ça a été le cas lors du dernier grand gala avec Aziz Ndiaye».
«POUR L’ESSENTIEL, IL N’Y A PAS DE BONNE FOI. (…). ILS ATTENDENT DE FINIR D’ORGANISER POUR VENIR DIRE : J’AI EU DES PERTES…»
Ne sachant plus où donner de la tête, le maire Santi Agne dénonce la mauvaise foi des promoteurs qui s’asseyent sur la loi et refusent toutes les solutions proposées. «Ils n’acceptent aucune des deux options. Et personne ne sait ce qu’ils veulent. Ils attendent de finir d’organiser pour venir dire : «j’ai eu des pertes, voila 100 000 ou 200 000F Cfa c’est tout ce que j’ai». Or la taxe municipale n’est pas payée à partir des bénéfices, mais des recettes brutes.
Pour l’essentiel, il n’y a pas de bonne foi des promoteurs quand il s’agit d’appliquer la loi», martèle-t-il. Et Santi Agne en est d’autant plus révolté que les promoteurs qui font ce qu’ils veulent de la loi respectent pourtant à la lettre les exigences du Cng et des lutteurs.
«Normalement le défaut de l’application de l’une des solutions devait entraîner la non-autorisation des galas, mais ce n’est pas le cas. (…). Or si le promoteur n’est pas en règle avec le Cng, il n’y aura pas de combat ; s’il n’est pas en règle avec les lutteurs, il n’y aura pas également de combat. Ils payent tout le monde sauf la commune. Or l’Etat nous a confié des missions en nous disant : «je n’ai pas d’argent pour ça, mais je vous laisse les taxes que je devais percevoir». C’est avec ces taxes que la mairie intervient dans l’éducation, la santé, le sport, le social et ses autres domaines de compétence».