LES QUATRE PECHES DE MIMI TOURE
CE QUE DES FAUCONS DE LA REPUBLIQUE REPROCHENT AU PREMIER MINISTRE
Les éreinteurs du Premier ministre qui lui prêtent l’ambition d’occuper le fauteuil de Macky Sall ont quatre principaux reproches à faire à Aminata Touré. La dame de fer serait coupable dans leur entendement, d’usurpation de statut. Elle n’a pas de base politique à Grand Yoff, a dirigé le dossier de la traque des biens acquis avec acharnement et installé une «américanisation» de son équipe à 90% composée de membres de la diaspora.
Les faucons de la République sous l’ombre de Macky Sall, avec à leur tête un ministre conseiller polémiste, politique et controversé se sont donnés pour mission depuis quelques temps de faire des tirs groupés sur le Premier ministre Aminata Touré à qui, ils reprochent quatre principaux «péchés».
Le premier serait une usurpation de statut. Selon ses contempteurs, la dame de fer du 9ème étage du building administratif n’a jamais été directrice de campagne de Macky Sall, mais elle l’a plutôt été pour Landing Savané en 1993.
Le deuxième reproche fait à la remplaçante d’Abdoul Mbaye, c’est qu’elle se prévaut d’une bonne base politique à Grand Yoff alors qu’il n’en est rien. «Elle a seulement été accueillie à Grand Yoff où elle n’est pas coordonnatrice. C’est plutôt M. Faye qui est coordonnateur de la Section de Grand Yoff», soufflent nos sources.
Le troisième grief fait à l’ancienne garde des Sceaux, a trait à sa gestion du dossier de la traque des biens mal acquis, devenue une épine au pied du régime de Macky Sall. De l’avis de ses adversaires politiques, elle en a fait une affaire personnelle au point que l’opinion a fini d’être convaincue qu’il s’agit d’un acharnement. Ainsi Karim Wade qui apparaît comme un martyr s’attire la sympathie du Sénégalais moyen, tandis que Macky Sall a le rôle du monstre aux yeux de certains observateurs. La récente sortie du Secrétaire général de la Rencontre Africaine pour la défense des droits de l’Homme (Raddho) Abdoubakry Mbodji qui a soutenu que Karim Wade doit être jugé ou libéré en est un baromètre. Pendant ce temps, alors qu’on parle de gouvernance vertueuse, la cousine germaine de Mimi Touré, Ndèye Khady Diop, qui a été épinglée par deux rapports d’audit, n’est nullement inquiétée jusqu’ici.
La quatrième critique faite à Mimi est d’ordre administratif. A en croire des sources, 90 % des membres de son cabinet sont issus de la diaspora. Ils n’ont aucune connaissance des réalités du pays. En provenance des Etats Unis pour la plupart, ils s’expriment souvent dans la langue de Shakespeare. Ce qui fait que dans les réunions de coordination, il arrive souvent qu’on s’exprime en anglais et ceux qui ont une faible maitrise de cette langue, se contentent d’acquiescer sans comprendre entièrement.
Toujours à en croire nos sources, la sortie de Mame Mbaye Niang, Président du conseil de surveillance de la Haute autorité de l’aéroport Léopold Sédar Senghor, dans les colonnes du quotidien Enquête, n’est pas gratuite. Niang a accordé un entretien à nos confrères, après avoir été reçu au palais le 31 décembre dernier, par un ministre conseil très polémiste, politique et controversé.
Cerise sur le gâteau pour ses ennemis jurés, Mimi Touré fait partie des «100 global thinkers» dans le monde, mais curieusement, pas son mentor Macky Sall. D’ailleurs, pour éviter toute polémique, la dame de fer avait dédié ce prix au chef de l’Etat mais cette «galanterie» n’a fait qu’accentuer les suspicions de ses éreinteurs qui sont plus que jamais convaincus que Mimi Touré lorgne le fauteuil de Macky Sall. Au prochain épisode.