LES REUNIONS TRIMESTRIELLES DESORMAIS CONFIEES AU PREMIER MINISTRE
QUATRIEME REVUE DE LA STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET SOCIALE
Le président de la République a présidé, hier, la quatrième revue trimestrielle de la Stratégie nationale de développement économique et sociale (Snds). Cette rencontre de plus de cinq tours d’horloge a réuni les ministres et les partenaires techniques et financiers qui, ensemble, ont procédé à une revue des politiques publiques engagées par le pouvoir.
Prenant la parole au début des travaux, le Président Macky Sall a tout de suite reconnu le caractère plutôt sombre de la situation. «Le rythme actuel de progression de notre Pib, d’environ 4%, est non seulement faible, mais croule sous le poids d’une croissance démographique soutenue. Si nous maintenons cette tendance, nous resterons ce Sénégal aux ressources limitées, n’ayant que la pauvreté à partager», a-t-il dit.
Macky Sall : «Si nous maintenons cette tendance, nous resterons ce Sénégal n’ayant que la pauvreté à partager»
Mais le chef de l’Etat se veut optimiste et a rappelé son ambition de sortir le pays des méandres du sous-développement. «Un autre Sénégal est possible, un Sénégal émergent. J’ai décidé d’arracher les racines de cette pauvreté en accélérant la croissance porteuse d’une richesse à partager», a-t-il fait savoir aux ministres et autres participants. Pour cela, il a appelé à une nouvelle culture administrative. «Le développement des capacités en gestion axé sur les résultats doit être encouragé, tant au niveau de l’administration centrale que de l’administration territoriale”, a-t-il affirmé.
Pour Amadou Ba, il y a de quoi espérer des lendemains meilleurs. En effet, selon le ministre de l’Economie et des Finances, le taux du Produit intérieur brut (Pib) réel est attendu à 4% en 2013. Le taux de croissance projeté à 4,6% en 2014 autorise, d’après lui, une amorce de notre stratégie de d’émergence économique. Il a, par ailleurs, souligné les efforts de l’Etat dans l’optimisation de ses dépenses. Ainsi, a-t-il cité comme exemples : «La rationalisation des agences, l’arrêt dès juin 2014, du paiement par l’Etat de loyers à usage d’habitation pour ses agents». Amadou Ba a aussi rappelé que la réduction prochaine de la facture de téléphonie de l’Etat est irréversible. «Cette facture sera plafonnée à 11 milliards de francs Cfa et permettra d’économiser le même montant», a-t-il indiqué.
Revenant sur l’intérêt de tels exercices, le chef de l’Etat a instruit le Premier ministre de «coordonner une revue trimestrielle avec les ministères afin de nous permettre d’aboutir à une approche intégrée du spectre de performance de l’action publique». En même temps, a dit Macky Sall, elle devra assurer les revues sectorielles qui seront préalables à la tenue du Conseil présidentiel qui deviendra désormais semestriel avec le format actuel à partir de 2014.
Il a également demandé à ce que chaque ministère dispose d’une cellule locale de suivi et évaluation. Pour le chef de l’Etat, «le dispositif de suivi et évaluation ne doit pas être perçu comme un outil de contrôle, il doit s’appréhender plutôt comme un instrument pour progresser au plan qualitatif et quantitatif».