LES SALAIRES PAYÉS DEPUIS HIER
ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR
Lors de sa conférence de presse d’hier, le Saes avait menacé de porter plainte contre les recteurs si les salaires des enseignants du supérieur ne sont pas payés d’ici lundi. Le recteur de l’Ucad, Ibrahima Thioub, tient à rassurer ses collègues, qui observent un mouvement de grève depuis plusieurs semaines pour protester contre la Loi-cadre sur les universités publiques.
«Les salaires ne sont pas bloqués, et les paiements débutent aujourd’hui et demain (Ndlr : hier et aujourd’hui)», annonce le recteur.
Par ailleurs, il annonce que les salaires seront versés intégralement. «Le droit de grève est reconnu par notre Constitution et les textes qui régissent l’université. Le corolaire : Cela engage la responsabilité de l’ensemble des acteurs.
Le fait de procéder à un arrêt collectif de travail, la loi prévoit que l’autorité a la possibilité de précompter le nombre de jours non travaillés sur les salaires. Mais c’est l’autorité qui en décide. La tutelle et les recteurs ont décidé de ne pas précompter sur les salaires de février», rassure Ibrahima Thioub.
Vers la révision de la Loi-cadre
Aujourd’hui, le recteur essaie d’aller de l’avant dans un contexte universitaire très tendu. «Il est de la prérogative du recteur de nommer les directeurs centraux, d’après les textes qui régissent l’université. Nous avons mis en place un nouvel organigramme du rectorat sur lequel nous travaillons depuis août. Cela a été adopté par le conseil restreint avant le mouvement d’humeur du Saes. Nous avons entamé le casting pour nommer une équipe avec qui nous serons capables de nous entendre pour conduire notre politique au niveau de l’Ucad», dit-il.
Il poursuit : «L’ensemble des directeurs nommés viennent tous sans exception du Saes. Cette nomination n’est en rien dirigée contre qui que ce soit encore moins contre un syndicat. Certains ont accepté les propositions de poste, d’autres l’ont décliné.»
Dans la même veine, les autorités ont décidé de revoir certains points de la Loi-cadre sur les universités dont l’adoption a complètement secoué l’enseignement supérieur.