LES SENEGALAIS TOUJOURS DANS L'ATTENTE DES BAISSES PROMISES
PRIX A LA CONSOMMATION
Comparé au mois d’août 2012, l’indice des prix à la consommation a progressé de 1,2% au mois d’août dernier. Entre juillet et août dernier, la progression mensuelle est de 1,6% tandis que le taux d’inflation annuel moyen affiche +0,7%.
Si l’amélioration du pouvoir d’achat du consommateur est un des axes de la politique du gouvernement, ainsi que le rappelait récemment le ministre sortant du Commerce Alioune Sarr, celui-ci devrait revoir sa copie et «accélérer » les mesures susceptibles de faire baisser les prix à la consommation notamment les produits frais, même en période d’hivernage.
A la lumière de la dernière note statistique de l’Ansd(Agence nationale de la statistique et la démographie), après une timide hausse de 0,9% en juillet dernier, l’indice des prix à la consommation a enregistré une hausse de 1,6% un mois après, en août dernier.
Cette évolution est imputable, principalement, au renchérissement des produits alimentaires. Les prix de cette fonction se sont ainsi appréciés de 4,7% du fait de la flambée de ceux des poissons frais (+19,0%), des légumes frais en fruits ou racine (+18,8%) et des légumes frais en feuilles (+7,6%).
Chaud dans le panier
Si la rareté des produits frais, en liaison avec l’installation de l’hivernage et la fin de la campagne maraîchère est avancée comme explication de la hausse des prix de ces produits, aucune raison cependant quant à la progression des prix de la viande de bœuf et de mouton qui ont culminé respectivement à +8,1% et +6,3%, ainsi que ceux des pains (+3,3%) et du lait (+2,0%) qui en ont rajouté dans le relèvement des prix alimentaires, sur la base d’un panier de 650 variétés. Il convient de noter qu’au début du mois en revue, le ministre du Commerce sortant, Alioune Sarr, au sortir d’un Conseil de la consommation, avait annoncé entre autres baisses, celle des prix du lait végétal notamment.
Par ailleurs, la tendance haussière notée au mois d’août dernier a été cependant atténuée par le repli noté sur les prix des poissons et autres produits séchés ou fumés (-3,6%), des farines, semoules et gruaux (-1,7%) et du sucre (-0,4%). Ce qui n’a tout de même pas empêché les prix de la fonction d’afficher, en variation annuelle, une hausse de 2,5%.
Rappelons également qu’en juillet dernier, un comité de suivi des prix des denrées de première nécessité avait été mis en place aux fins d’examiner la structure des prix des denrées de base pour voir les possibilités de baisse. Ce après une série de mesures qui avaient conduit à l’homologation des prix du riz brisé ordinaire, du sucre cristallisé et de l’huile végétal en fût et en dosettes et qui, sur le marché, afficheraient… d’autres prix.
Août 2012-août 2013
Au niveau des autres fonctions de consommation, les prix des services de transport (+0,1%) et de logement, d’eau, d’électricité, du gaz et des autres combustibles (+0,1%), ainsi que des meubles, des articles de ménage et d’entretien courant du foyer (+0,1%) sont demeurés quasi stables dans la période de revue.
Observation notable, le repli des prix des services de santé (-0,2%) est lié à celui des prix des médicaments traditionnels (-2,9%), du fait d’une amélioration de l’offre même si, par rapport à la période correspondante en 2012, leurs prix se sont accrus de 2,8%.
Toujours est-il que, comparés au mois d’août 2012, les prix des produits locaux (+1,6%) comme ceux des produits importés (+0,3%) ont progressé.
Globalement, comparé au mois d’août 2012, l’indice des prix à la consommation affiche une progression de 1,2% au mois d’août dernier.
En gros, le rapport des prix moyens des huit premiers mois de l’année 2013 sur ceux de la période correspondante de l’année 2012 laisse apparaître une légère hausse de 0,7%, mais le taux d’inflation annuel moyen (Calculé sur la base de la moyenne des indices des douze derniers mois) s’est établi à +1,0%.