LES TRAVAILLEURS DU PÉTROLE ET DU GAZ OUVERTS AUX NÉGOCIATIONS
APRES LE DÉPÔT D’UN PRÉAVIS DE GRÊVE QUI EXPIRE LE 26 OCTOBRE
Le Syndicat du Gaz et du pétrole, affilié à la Cnts/Fc a déposé depuis le 26 septembre dernier, un préavis de grève sur la table des autorités. En marge de leur rencontre avortée, qui devait se tenir hier avec le ministre du Travail et celui de l’Energie, les syndicalistes sont revenus sur les points saillants de leurs revendications. Ils se sont également prononcés sur la découverte de pétrole au Sénégal et se disent optimistes quant à son utilisation pour requinquer le secteur pétrolier dans notre pays.
La réunion entre le gouvernement et le syndicat du Gaz et du pétrole, qui devait se tenir hier à la direction du Travail, a finalement été reportée à vendredi prochain. Le ministre Mansour Sy qui devait tenir cette rencontre avec le syndicat en compagnie du ministre de l’Energie a demandé ce report qu’il explique par l’absence de sa collègue qui, selon lui, a eu un empêchement de dernière minute. Les syndicalistes qui n’y ont trouvé aucun inconvénient ont accepté tout bonnement de revenir vendredi.
En effet, cette rencontre devait leur permettre de discuter avec les deux ministères sur les difficultés rencontrées par le secteur du Gaz et du Pétrole. Selon le secrétaire général du syndicat, cette réunion s’inscrit dans une dynamique de négociation puisqu’il appartient aux autorités du pays d’apporter des solutions à leurs problèmes. « Nous avons accepté ce report parce qu’aujourd’hui et vendredi c’est la même chose. Nous ne sommes pas venus en guerre mais nous sommes venus pour des négociations et nous attendrons la date retenue par le ministre pour nous asseoir autour d’une table et discuter sereinement », soutient Abdourahmane Cissokho.
Le motif de la grogne des pétroliers est lié à la plateforme revendicative déposée sur la table des autorités depuis le 26 septembre dernier et qui liste les maux qui gangrènent le secteur des hydrocarbures. « Nous avons relevé les difficultés du sous-secteur des transports d’hydrocarbures. Il y a des accords qui ont été négociés et qui, jusque là, n’ont pas été respectés. Il s’agit particulièrement de la coopérative d’habitat. En effet, l’Etat nous avait octroyé 20 hectares dont 5 à Tivaouane Peulh et 15 à Diamniadio et on attend toujours le décret d’application qui tarde à venir. Il y a également l’avenir industriel de la Société africaine de raffinage (Sar), mais aussi le stockage national dans tout le secteur du pétrole. Il y a beaucoup d’autres points qui se trouvent dans cette plateforme revendicative », soutient-t-il.
A une semaine de la fin du préavis, les syndicalistes du gaz et du pétrole disent être ouverts au dialogue et ne pensent pas aller en grève dès son expiration. Le Secrétaire général du syndicat du gaz et du pétrole s’est également prononcé sur la découverte annoncée du pétrole au Sénégal. Pour Abdourahmane Cissokho, raffineur de métier, il est plus prudent d’attendre une assurance que ce pétrole offshore est de bonne qualité. « C’est du pétrole lourd et si aujourd’hui la raffinerie arrive à le traiter, c’est tant mieux pour nous. Au cas où des investissements seront nécessaires, il faudra les faire pour ne pas le vendre à perte et l’utiliser à bon escient pour le Sénégal. Etre un pays producteur de pétrole est une aubaine pour nous et cela peut régler nombre de nos problèmes. Cependant, il faudra attendre pour voir si le pétrole découvert est bien de bonne qualité », a-t-il soutenu.