LES TRAVAILLEURS EN GUERRE CONTRE UN RECRUTEMENT PAR «CLIENTELISME»
REMOUS A L’HOPITAL ARISTIDE LE DANTEC
L’hôpital Aristide Le Dantec est secoué par une crise qui se traduit par un durcissement de ton des travailleurs qui observent depuis 48 heures un sit in. Cette manifestation vise à dénoncer, disent-ils, le népotisme manifeste de la direction qui procède à des recrutements qui n’ont rien à voir avec les besoins alors que la structure croule sous le manque criard de produits consommables, le fonctionne au ralenti du bloc opératoire et la rupture des médicaments.
A qui profitent les recrutements au niveau de l’hôpital Aristide Le Dantec ? Les travailleurs de cette structure sanitaire regroupés au sein du cartel syndical, qui ne cessent de se poser cette question, ont observé hier leur deuxième journée de sit in. En guise de désapprobation ses recrutements, ils paralysent ainsi quasiment le fonctionnement de cette structure sanitaire la plus fréquentée du pays. Lors de cette manifestation ils ont occupé les jardins de l’hôpital avec des pancartes hostiles à la direction, où l’on pouvait lire : « Pour un restaurant adéquat aux restaurateurs ». « Le départ imminent du Chef des ressources humaines ». « Plus jamais de recrutements sans commission ». « Non au clientélisme », « non au népotisme ».
Des revendications à la pelle qu’ils ont étalées devant la direction afin de se faire entendre. Leur porte-parole Mme Dial dit Amina Gadiaga de fustiger le recrutement qu’elle qualifie de médiocre et qui se fait sans transparence. Selon les travailleurs, l’ancien directeur Saliou Diallo affecté à la Direction des établissements publics de santé (Des) avait émis l’idée de recruter des infirmiers mais à leur grande surprise ce sont des aides infirmiers, agents administratifs et brancardiers qui ont été recrutés. La syndicaliste de soutenir que l’ancien directeur avait même donné mandat au chef du service des ressources humaines de piloter ce recrutement.
Ce dernier en a fait de trop, selon les travailleurs, qui rejettent son argument, selon lequel, ce sont les chefs de services qui ont émis ce besoin. « C’est archi faux » ont-ils clamé en chœur avant de défier le chef des ressources humaines qu’ils disent avoir profité du départ du directeur pour caser des amis et des parents à lui». La porte-parole des travailleurs de dénoncer par ailleurs, les ruptures de produits consommables au niveau des services, la panne souventes fois du scanner et l’appareil d’échographie, le manque de réactifs en biologie, et en cytologie.
La Direction de l’hôpital s’explique
Interpellé, le responsable des ressources humaines écarte l’accusation selon laquelle il s’adonne à un recrutement massif et par clientèlisme. Il soutient que les 13 agents dont ils parlent répondent à des besoins exprimés par des chefs de services de la structure. Et le même directeur dit avoir reçu l’autorisation du Conseil d’administration. Il rappelle également que les prérogatives de recruter appartiennent la direction.
Quand aux ruptures de produits consommables, le Dr Sambou chef de service de la Pharmacie de l’hôpital a fait remarquer qu’elles ne touchent pas uniquement leur seule structure mais quasiment tous les hôpitaux. Il estime qu’il y a une incompréhension entre la direction de l’hôpital et la PNA concernant une commande. Mais heureusement que des dispositions sont en train d’être prises par cette dernière structure pour palier cette situation. Ce qui fait que depuis hier vendredi la situation est réglée au niveau du bloc opératoire. Pour les problèmes de la radio, cela est lié au passage au numérique que le directeur a réussi à accompagner pour ce service. Désormais la radio fonctionne au numérique, dit-il