LES VERITES DE SEYDOU GUEYE
REFORMES INSTITUTIONNELLES, ACTE III DE LA DECENTRALISATION
Certaines propositions de la Commission nationale de réforme des institutions (Cnri), comme le fait que le président de la République doit démissionner de son poste de chef de parti, n’agréent pas le porte-parole de l’Alliance pour la République (Apr). Seydou Guèye a asséné ses vérités, hier, lors d’une rencontre politique à la Médina.
Le parti présidentiel n’est pas pret de cautionner que son chef de file démissionne, pour se consacrer, exclusivement, à sa tâche de président de la République, comme le propose la «Réforme Mbow».
Interpellé, hier, sur cette question, en marge du thé-débat organisé par le mouvement «Yokkute Médina ak Seydou Guèye», le porte-parole dudit parti s’est voulu on ne peut plus clair. «Il faut qu'on apprenne à
respecter les positions des uns et des autres. Je ne comprends pas pourquoi on veut créer les conditions d'un faux-débat. La position de l'Alliance pour la République a toujours été très claire. Notre position, c'est
qu'il n'y a aucun malaise dans la situation où le président de la République est également président de parti. Il faut respecter notre position », a déclaré M. Guèye.
«Il n'y a aucun malaise dans la situation où le président de la République est également président de parti
Sur la question du cumul ou non des mandats, Seydou Guèye a souligné : «Nous pensons qu'il n'y a pas d'incompatibilité entre certaines responsabilités. Parce qu'en fait, il y a deux choses à distinguer. Il y a le
mandat et les positions nominatives».
Le Secrétaire général du gouvernement n’a pas manqué de se prononcer sur l’Acte III de la décentralisation.
A la question de savoir, si le fait de faire revenir le texte à l'Assemblée nationale, serait un aveu d'échec du gouvernement, Seydou Guèye a indiqué : «Non. Et je ne sais pas encore, s'il y a des actes qui ont été posés en direction d'un retour à l'Assemblée nationale. C'est dans le bruit de la ville».
Sur sa lancée, le candidat déclaré à la mairie de la Médina de relever qu’«il y a beaucoup de malentendus sur l'Acte III de la décentralisation ». Des malentendus qui, selon lui, «sont alimentés par des hommes et des femmes qui n'ont pas envie qu'on progresse ».
«Le fait de supprimer les régions ne signifie pas l'abandon de la politique de régionalisation»
Le premier malentendu à lever, d’après Seydou Guèye, c’est que, «c'est la première fois, dans le cadre de la décentralisation, qu'une option aussi forte est annoncée en termes de perspectives économiques et de perspectives de développement».
Le deuxième malentendu qu'il faut lever, toujours à en croire le porte-parole de l’Apr, c’est de rappeler qu’«il appartient, exclusivement, au président de la République, de définir la politique de la nation. Et il lui revient également de cadencer la réforme». «Il a fait le choix d'être dans une réforme à deux temps. D'un point de vue de la recherche de l'efficacité, cela me paraît très pertinent».
Concernant le troisième malentendu à lever, M. Guèye a asséné : «Certains voudraient faire croire que, par la suppression des régions, on appauvrit la décentralisation. C'est tout à fait le contraire. Le fait de supprimer les régions, pour nous projeter vers une organisation par pôles de développement et pôles territoriaux, ne signifie pas l'abandon de la politique de régionalisation qui est le coeur de la politique de décentralisation».
«On veut faire l'amalgame entre la suppression de la région et l'abandon de la politique de régionalisation. Nous sommes encore plus déterminés à conduire la politique, par la territorialisation des politiques publiques, avec une décentralisation encore plus poussée», conclut le Secrétaire général du gouvernement.