LES VILLAGEOIS SE MUENT EN ECO-GARDES
IMPLICATION DES POPULATIONS DANS LA GESTION DE LA BIODIVERSITE
DJOUDJ, Saint-Louis - Dans le contexte de la gestion participative du Parc national des oiseaux de Djoudj et sa périphérie, les habitants des 7 villages périphériques (Debi, Diadiam I, Diadiam II, Diadiam
III, Flourarate, Rone et Tiguet) ont mis en place un comité inter-villageois pour forger une alliance et une vision communes pour la protection du parc et le développement des villages.
Ces villageois composés de Maures, de Wolofs et de Peuls, regroupés au sein de ce comité appelé Groupement d’intérêt économique (Gie) des Eco-gardes, aident le personnel militaire et paramilitaire à gérer, à aménager, à guider ceux qui viennent visiter le parc moyennant 5 000 ou 10 000 francs Cfa.
L’activité des éco-gardes du Parc national des oiseaux de Djoudj se résume à l’identification des périodes de fréquentation et le dénombrement des espèces d’oiseaux d’eau, à la surveillance et la patrouille dans
le parc pour lutter contre la pêche illicite, la divagation du bétail, entre autres.
Cette implication des populations dans la préservation de la biodiversité et dans la gestion du parc et des aires protégées, rassurent le conservateur de Djoudj. «Les populations sont en train de créer des réserves
naturelles d’eaux communautaires. C’est pour vous dire que le Sénégal est beaucoup en avance dans sa gestion naturelle de la biodiversité», déclare le Lieutenant-colonel Ibrahima Diop.
Le conservateur d’indiquer que grâce à l’implication des populations, le Gie des Ecogardes est propriétaire des 3 pirogues sur 6 du parc (les 3 autres appartiennent à campement-hôtel) que compte l’embarcadère. En sus de cela, le Gie dispose aussi d’un campement. Tout ceci, pousse le conservateur
du parc à dire que «les populations sont conscientes de l’apport du Parc de Djoudj par rapport à leur survie».
«Ce qui est important aujourd’hui c’est que les gens sachent que même s’ils ne voient par l’argent des parcs nationaux, ils ont le droit et le devoir de conserver cette biodiversité qui leur rapporte beaucoup de
choses», dit le conservateur du parc national de Djoudj.