LETTRE OUVERTE AU MINISTRE DES FINANCES
Monsieur le Ministre,
Le collectif des présidents soussigné, vient solliciter un arbitrage auprès de votre autorité afin d’éviter une scission de notre réseau PAMECAS. En effet, notre gouvernance traverse une crise sans précédent, depuis l’immixtion injuste et tendancieuse de l’autorité de supervision, la Direction de la Réglementation et de la Surveillance (DRS), dans le fonctionnement de notre réseau.
Cette crise risque de saper la confiance de plus de 600 000 membres ou sociétaires et de compromettre plus de 600 emplois. Ces membres qui nous font confiance ont mobilisé plus de 35 milliards et ont entre leurs mains un encours de crédit de plus de 33 milliards.
Nous, collectif des présidents de Conseil d’Administration dénonçons :
- Le non-respect des statuts de PAMECAS par la DRS
- L’Assemblée Générale du 11 Octobre convoquée par vous et présidée par Madame le Directeur de la surveillance et de la réglementation est venue bafouer nos textes en vigueur, en l’occurrence nos statuts adoptés le 19 Avril 2014 lors d’une Assemblée Générale Extraordinaire. Ces textes ont été enregistrés au greffe et déposés auprès de vos services compétents. Ce que la dame dément malgré des preuves qui crèvent l’œil.
Tout le déroulement de cette AG est ponctué d’abus de pouvoirs manifeste, d’humiliation théâtralisée et de violation délibérée de la loi et de nos statuts devant des administrateurs désabusés.
L’acharnement vis-à-vis de notre institution et le plan secret de la DRS L’exploitation du rapport no 00164 de la mission BCEAO/DRS relève des dysfonctionnements comme tout rapport, le parfait ne relevant pas de ce monde. Le CA élu en juin 2014 a donné toutes les preuves de suivi des recommandations. Pourquoi Madame le Directeur de la DSR ne les a pas considérées ? Qu’est ce qu’il y a derrière ? Les tractations de la dame en question avec un réseau concurrent qui serait dans ses bonnes grâces jusqu’à lui offrir un impressionnant cadeau – nous y reviendront plus tardet placer ses enfants dans l’une de leur structure sont assez connu du milieu pour attester de sa non neutralité et de ses calculs cousus de fil blanc, avec deux objectifs évidents :
1) L’affaiblissement de PAMECAS arrangerait forcément ce concurrent
2) Le projet de Financement islamique en cours irait au concurrent – donc à elle, par structure interposée.
Recours auprès de la hiérarchie
Nul n’est au-dessus de la loi, nous ne demandons qu’à être rétabli dans nos droits. Nous vous rappelons Monsieur le Ministre, que notre Président du Conseil d’Administration a déposé une requête qui s’en est suivie d’entretiens et de compléments d’informations à date aucune suite.
Le collectif des Présidents de Conseils d’Administration des caisses du réseau PAMECAS rappelle :
Le PAMECAS est la deuxième institution de microfinance dernière le Crédit Mutuel du Sénégal. Ce réseau est composé de 28 caisses d’épargne et de crédit agrées, et plus de 94 points de vente, qui se sont mises en réseau à travers des conventions d’affiliation qui régissent et réglementent les relations entre les entités de base et l’Union qui doit se charger de la supervision. Cette affiliation est libre et volontaire et donne des droits et des obligations entre les deux parties suivant un respect strict des textes internes adoptés par la volonté des administrateurs et des sociétaires.
Certes, nos textes nous permettent en tant que membre de convoquer une Assemblée Générale Extraordinaire par la majorité des membres conformément à l’article 23 de nos statuts mais le CA installé est illégitime et ne peut en aucun cas être un interlocuteur valable pour régulariser cette situation. C’est pourquoi votre intervention est plus qu’obligatoire avant que cette situation n’entraine des séries de désaffiliations qui affecteraient tout le secteur (risque systémique) et qui anéantiraient un travail de développement socio-économique de plus d’une vingtaine d’années.
Collèges des Présidents de Conseil d’Administration du réseau PAMECAS