LEUR HISTOIRE D'AMOUR AVEC LA SAPE
IDRISSA DIOP ET WALY SECK
Né en 1951, le chanteur Idrissa Diop parait bien plus jeune que son âge. Très soigneux, il tient toujours à laisser une bonne impression à son public. Et selon l’artiste, s’habiller avec goût et élégance est une aptitude qui s’acquiert et s’améliore par la pratique.
Il tutoie les frontières. Depuis toujours. Il a également côtoyé plusieurs cultures et testé plusieurs styles vestimentaires. Pour Idrissa Diop, s’habiller comme un dandy est tout un art mais apprendre à bien le faire n’est pas si compliqué qu’il n’y paraît. La preuve, aujourd’hui l’artiste est toujours sur son 31, avec un code vestimentaire très élégant, à la limite parfait.
Pourtant, dans sa jeunesse, l’artiste copiait ses grands- frères pour parfaire son style. « Je m’inspirais d’eux ! A l’époque, on vivait à la Gueule Tapée, mais je fréquentais aussi la Médina. Je me rappelle que chaque après-midi vers 17 h, c’était la bamboula. Nos grands faisaient un véritable défilé de mode. Ils s’habillaient avec classe et c’était comme une sorte de compétition. Je copiais sur eux, car ils étaient des références. J’aimais prendre soin de moi grâce à "Grand" Matar Niang, Magaye Gaye, Soré, entre autres artistes de l’habillement», explique le lead vocal du groupe «Demb ak Tey».
Idrissa Diop raconte que vers les années 60, 70, 80, l’image sociale dépendait presque totalement de l’apparence que chacun donnait de lui. En fait, la façon de s’habiller était le premier point à considérer. « C’était fondamental et c’était ce qui célébrait les valeurs d’un homme ! ». L’artiste confirme également que s’habiller, comme dans tout autre domaine, a des règles précises... C’est tout simplement de l’art.
« Jusqu’à présent quand je m’habille les gens apprécient. Je porte toujours les pantalons "pattes d’éléphant". C’est mon style et, pour rien au monde, je ne changerai. Qui dit mode, dit démodé.
Donc moi, je ne vis pas la mode. J’ai travaillé avec de grands musiciens qui portent jusqu’à présent des "pattes d’éph". on peut être élégant en étant correct. Et nous de l’ancienne génération savons ce que c’est être élégant ».
« Les jeunes n’ont plus aucune référence » D’après l’auteur de « Fly on », l’ancienne génération connaissait les marques à éviter, les paires de chaussures à acheter, et les matières à privilégier. « Savoir accorder les couleurs d’une tenue était primordial ! », clame- t-il.
Il regrette que cette connaissance de la mode ne prévale plus. « Les jeunes n’ont plus de repères. Leur façon de s’habiller n’a pas de sens. Je ne supporte pas les "pinw", le "kriss-kross" et autres.
Dis-moi quelle jeunesse tu as et je dirai quel peuple tu auras. Quand je vois la façon dont les jeunes s’habillent aujourd’hui, je suis sidéré. Ils n’ont aucune référence », dénonce Idrissa Diop.
Il n’a aucune indulgence face aux fautes de goût. C’est bien plus préoccupant qu’une question d’époque. « Je ne pardonne pas aux jeunes leur façon de s’habiller, surtout quand ils se présentent à un événement. Je suis élégant et mon style de l’ancienne époque retient toujours l’attention ».
Quoique, le style varie d’une personne à une autre, pour Idrissa Diop, se vêtir comme un « vrai » gentleman reste le must. Car la classe et l’élégance ont toujours été les piliers qui soutenaient l’image d’un homme à l’époque. « C’était aussi un atout supplémentaire pour améliorer son jeu de séduction », lance-t-il malicieusement.
« Je suis fier de Mbaye Dièye Faye » Cependant, le chanteur se désole que de nombreux jeunes ne se soucient pas d’agrémenter leur dressing, alors que le look véhicule les valeurs de l’homme comme de la femme. Pour lui, un vrai « Sagnessékat» n’est pas celui qui a un style fanfreluche, mais celui qui est simple dans son accoutrement et qui marque le coup quand il s’agit de porter des habits.
Mettre en valeur sa personnalité est aussi un atout. « Ce genre d’homme se repère aisément et on le distingue facilement des autres. C’est mon cas ! D’ailleurs, moi qui suis né en 1951, quand je dis mon âge, les gens ont souvent du mal à me croire tellement je parais bien plus jeune ».
Et s’il y a un artiste dont Idrissa Diop est fier aujourd’hui côté style vestimentaire, c’est bien Mbaye Dièye Faye du Sing-Sing rythme. « Je lui ai inculqué, dès le bas âge, l’importance de bien s’habiller.
Ses parents me l’avaient confié à la Médina et, aujourd’hui, je suis très fier de lui. Regardez-le comme il s’habille classe ! Il est toujours très correct et ça, il le tient de moi », témoigne-t-il fièrement.
WALY SECK
L’artiste au look « trendy », coloré et osé...
La mode, ce sont les stars qui la font. La preuve, les jeunes filles n’ont d’yeux que pour Viviane Chédid et ses robes Zara, les garçons imitent Waly Seck et son style un peu décalé. Le jeune artiste adopte, depuis 2009, un look très osé... qui fait jaser !
Adeptes des vêtements colorés et près du corps, le jeune artiste Waly Ballago Seck est un vrai dandy. Il est également réputé pour son sens du style. Un look bien à lui, qu’il cultive depuis 2009, année de sortie de son premier album intitulé : « Voglio ». Et si pour ses premières années de carrière il portait des vêtements plutôt casual (décontracté) colorés mais relativement simples, il est devenu, au fil des années, friand d’un style plus « féminin » et osé.
Coupes ultra ajustées, vestes cintrées, chemises slim et pantalon à pinces bien moulant, le fils du chanteur Thione Ballago Seck assume à 200 % ses looks. Et il faut avouer que les jeunes, particulièrement ceux de « Gouney Waly » (ses fans), adorent ça ! Et sa silhouette élancée lui donne une classe naturelle qui, mixée à son grain de folie, lui apporte un côté irrésistible.
Même en mode jean slim et col tombant ou en pantalon cuir et sandales à mi-talon, les jeunes le trouvent séduisant. Ils s’identifient à lui... malgré les critiques. « Je reste fidèle à mon style », avait- il soutenu lors de l’émission « Appt 221 » de la Sen Tv. Waly Seck se définit d’ailleurs comme une « fashion victime ».
Son long séjour au pays de Berlusconi y est sûrement pour quelque chose. « L’Italie est le pays de la mode et les Italiens sont les plus stylés au monde. J’ai vécu là-bas et j’y ai appris à parfaire mon look ». La preuve, dans son vidéo clip « Néwonenala », extrait de« Louné », son deuxième album, sorti le 7 juillet 2012, le jeune artiste avait misé sur un style beaucoup plus provocateur : chemise blanche ultra serrée, nœud papillon nouée avec négligence et un mini-pantalon slim bien ajusté au niveau des genoux.
Un look un peu féminin qui, pourtant, a eu un franc succès auprès des jeunes. C’est dire qu’audace et excentricité règnent dans le dressing de Waly Seck. D’ailleurs, il y a quelques mois de cela, il avait révélé que c’est sa femme qui choisit ses habits.
Son code vestimentaire un peu féminin n’est pas apprécié par tout le monde. Certains se demandent même si ce n’est pas l’artiste qui « chipe » les habits de sa femme, tellement ses looks sont toujours bien orchestrés !