L'HOPITAL FANN EPUISE SES RESERVES
PENURIE D'EAU A DAKAR
La pénurie d'eau que connait la capitale sénégalaise depuis plus d'une quinzaine de jours commence à toucher certaines structures sanitaires de Dakar. C'est le cas de l'hôpital Fann et du centre de santé Gaspard Camara qui ont épuisé chacun leurs réserves d'eau depuis hier jeudi. Toutefois à l'hôpital Principal et à Abass Ndao, le manque d'eau ne se fait pas encore senti, selon le personnel rencontré.
Depuis quelques jours la Sénégalaise des Eaux (SDE) n’arrive pas à approvisionner correctement la capitale sénégalaise. Une conduite défectueuse au niveau de Keur Momar Sarr serait à l’origine du mal. Par ce fait, plusieurs ménages sont privés du liquide précieux. Mais, l’effet du manque d’eau n’est pas uniquement ressenti dans les foyers, les hôpitaux sont aussi touchés par ce phénomène.
Fann, en cette matinée du jeudi 26 septembre 2013 affiche un autre visage. La pénurie d’eau y est également ressentie. Trouvée en plein discussion à l’accueil, une dame drapée d’un boubou traditionnel se désole de ne pas pouvoir remplir les bouteilles qu’elle à amener de sa demeure. Car ces derniers jours elle se procurait le liquide précieux au niveau des réserves de l’hôpital. «Nous n’avons pas d’eau aujourd’hui. Vous voyez ces trois bouteilles que je voulais remplir pour les amener chez moi mais je n’ai pas pu trouver une seule goutte d’eau», se désole-elle.
Une promenade dans la structure nous mène vers hôpital d’enfants Albert Royer dans l’enceinte de la même structure sanitaire. Ici c’est un réservoir ouverte qui est devenu le point de convergence de tous. Non loin de là, un camion citerne entré dans la structure se dirige vers les autres services de l’hôpital. Fann manque d’eau mais les blouses blanches ne veulent pas se prononcer. Les personnes rencontrées exigent au préalable une autorisation du directeur du centre hospitalier universitaire.
Ailleurs c’est la même situation qui prévaut. Au Centre de santé Gaspard Camara, des femmes, carnets à la main attendent leur tour de visites prénatales. Des bouteilles d’eau sont éparpillées dans la cour. Interrogée sur la pénurie d’eau dans la structure, un infirmer sous le couvert de l’anonymat nous confie: «hier on n’avait pas d’eau, aujourd’hui on a un tout petit peu», lance-t-il avant de nous dire de se rapprocher de la tutelle. Des autorités qui ne veulent pas eux aussi avancer sur le sujet. «Le directeur est en atelier et il ne revient que le lundi», nous dit le superviseur des lieux.
Dans d’autres structures visitées le manque d’eau ne se fait pas trop sentir. A l’hôpital principal, le personnel rencontré affirme disposer suffisamment de réservoirs pour faire face à la pénurie. «On n’a pas de problèmes à ce niveau, d’ailleurs des gens viennent même ici pour se ravitailler», affirme une infirmière trouvée dans la maternité. L’hôpital Abass Ndao aussi semble s’en sortir. Quelques riverains de la Gueule Tapée y sont même présents pour remplir des bouteilles et autres récipients pouvant constitués des réserves d’eau.