LIBÉRATION D'UN OTAGE AU MALI: AU MOINS DEUX JIHADISTES TUÉS
Publication 06/04/2015
Bamako, 6 avr 2015 (AFP) - Au moins deux jihadistes ont été tués lundi au Mali lors de l'opération menée par l'armée française qui a permis de libérer un otage néerlandais, a affirmé une source militaire au sein de la mission de l'ONU dans le pays.
"Deux à trois jihadistes ont été tués lors de l'assaut lancé lundi par les forces spéciales françaises pour libérer le Néerlandais détenu par (le groupe islamiste) Aqmi", a déclaré à l'AFP cette source militaire au sein de la mission onusienne Minusma.
"Il y a également eu quelques blessés parmi les jihadistes", a-t-elle précisé. Sjaak Rijke, enlevé à Tombouctou le 25 novembre 2011, a été libéré lundi lors d'une opération de soldats des forces spéciales françaises.
Sa libération a été annoncée par les autorités françaises. Deux autres touristes qui avaient aussi été kidnappés, un Sud-africain et un Suédois, sont toujours aux mains de leurs ravisseurs.
"Les militaires français ont pris beaucoup de risques", a ajouté la source au sein de la Minusma, selon laquelle l'opération s'est déroulée dans le "nord-est du Mali". De son côté, une source sécuritaire malienne a affirmé à l'AFP que "le gouvernement malien a encouragé l'opération, en mettant à disposition des services de renseignements".
"Depuis la libération du dernier otage français (Serge Lazarevic en décembre 2014, ndlr), des pistes de libération de l'otage libéré existaient. Nous savions de manière précise que les derniers otages étaient détenus par le terroriste touareg Abdelkrim Taleb, de nationalité malienne, qui détenait le dernier otage français libéré", a poursuivi cette source.
"L'opération s'est déroulée au nord-est du Mali, dans un secteur où plusieurs otages européens libérés dans le passé ont été détenus", a-t-elle indiqué. Au moment de la libération du Néerlandais, l'otage sud-africain "n'était pas sur place" car "il a été déplacé depuis au moins 48 heures", a-t-elle ajouté.
"Le Suédois est probablement détenu par un autre sous-groupe d'Aqmi", a jugé la source militaire onusienne.
