Ligue 1: le Grand Soir de Paris?
Le Paris SG n'a plus qu'un petit effort à fournir samedi à Montpellier (21h00) pour cueillir le troisième titre de champion de l'ère qatarie, le cinquième de son histoire, lors de la 37e et avant-dernière journée de L1.
Avec six points d'avance sur son dauphin lyonnais à deux matches du terme de la saison et une différence de buts largement favorable (+45 contre +38), le PSG a déjà fait le plus dur et il faudrait un extraordinaire concours de circonstances pour le priver d'un nouveau sacre.
Au rythme qui est le sien actuellement en L1 (sept victoires consécutives), la messe a de fortes chances d'être dite à La Mosson, ce qui constituerait un joli clin d'œil du destin pour QSI (Qatar Sports Investments). Les dirigeants parisiens n'ont sans doute pas oublié l'affront infligé par les Héraultais en 2012 et leur couronnement au nez et à la barbe des troupes dirigées à l'époque par l'Italien Carlo Ancelotti.
Cet échec appartient déjà à une période révolue et depuis cette date, le richissime club de la capitale (480 millions d'euros de budget) n'a logiquement laissé que des miettes à ses rivaux, hormis sur la scène européenne où il ne cesse d'échouer aux portes des demi-finales, au grand dam des Qataris.
2014-15 devrait encore accentuer cette tendance puisqu'une fois le Championnat dans la poche après leur succès en Coupe de la Ligue, les joueurs de Laurent Blanc ne seront plus qu'à une marche d'un triplé national inédit, qu'ils iront chercher en finale de la Coupe de France, le 30 mai contre Auxerre (L2). A quoi, il faudra également ajouter le Trophée des champions glané en début de saison à Pékin.
- Sans "Ibra", Motta et Verratti -
"La saison n'a pas été parfaite, en C1, on est tombé contre l'une des meilleures équipes d'Europe (FC Barcelone, ndlr), mais quand les titres seront bel et bien là, ce sera une saison historique, a ainsi estimé vendredi l'infatigable milieu Blaise Matuidi. On a eu des moments difficiles, mais on a su faire le dos rond quand il le fallait et se dire les choses aussi. On fait vraiment une grosse fin de saison. Si le titre est acquis demain il sera mérité. Dans l'ensemble, la meilleure équipe du championnat c'est le Paris Saint-Germain".
Pour ce rendez-vous, qualifié par Blanc de plus "important de la saison", le PSG sera toutefois particulièrement diminué avec les absences de trois pièces maîtresses, la superstar Zlatan Ibrahimovic, touché au mollet, et les milieux italiens Thiago Motta et Marco Verratti, suspendus.
Paris récupère en revanche le défenseur brésilien David Luiz, indisponible face à Nantes (2-0) et Guingamp (6-0), mais "suffisamment remis" de ses douleurs au talon pour réintégrer le groupe.
Le phénoménal trident offensif Ibrahimovic-Cavani-Pastore, certes limité pour l'Europe mais dévastateur sur la scène domestique, sera donc amputé de son principal élément. Sans le meilleur buteur du PSG (19 réalisations en L1 cette saison), c'est Edinson Cavani qui sera en première ligne. Cela tombe bien: "El Matador" est en feu et vient d'inscrire huit buts en cinq rencontres de championnat. L'Uruguayen peut en outre s'appuyer sur un Javier Pastore dans la forme de sa vie.
Montpellier (7e), qui caresse un infime espoir de décrocher une 6e place potentiellement qualificative pour l'Europa League, risque d'être un adversaire plus coriace que les derniers croisés par le PSG. Mais sera-t-il réellement en mesure de stopper le bulldozer parisien?