Ligue 1: Marseille tend l'autre joue à Bordeaux

Marseille, marqué par le revers concédé chez lui face à Paris, a pris une leçon de réalisme de la part de Bordeaux (1-0) et voit ses rêves de titre s'éloigner un peu plus, dimanche soir, lors de la 32e journée de L1.
Ejecté du podium vendredi, l'OM, qui n'avait jamais perdu deux matches de suite en L1 cette saison, confirme sa mauvaise passe actuelle, malgré ses intentions, et peut même craindre pour la suite.
Paris et Lyon peuvent dormir tranquille, le titre devrait se jouer entre ces deux là. Pour le reste, tout reste possible, même pour les hommes de Willy Sagnol, au réalisme froid, confirmant leur invincibilité à Chaban-Delmas vieille de 37 ans face aux Marseillais.
De retour à trois points de leur victime du soir et à l'affût, les Bordelais sont pour l'heure en 6e position, qui sera synonyme de qualification en Europa League si Paris gagne également la Coupe de France fin mai contre Auxerre.
Mais à coup sûr, les quatre points qui les séparent de la 3e place - cinq si on prend en compte leur faible différence de buts - n'ont rien d'insurmontable vu leur dynamique de 2015 - une seule défaite depuis la mi-janvier.
La meilleure attaque du championnat n'a pas trouvé les clés du verrou girondin, malgré des faits de jeu qui devraient encore faire causer sur les bords de la Canebière.
- Alessandrini très en vue -
Elle a eu la possession, peut-être laissée volontairement par son hôte, plus attentiste qu'il y a un mois contre Paris, elle a pris des risques en désertant le coeur du jeu, en tentant des relances parfois mal senties, comme celle de Mandanda (15) qui aurait pu déboucher sur un but d'anthologie avec cette reprise des 35 mètres directe de Mariano échouant sur le poteau.
On a guetté le 100e but de Gignac en L1, c'est surtout Alessandrini que l'on a vu. Suppléant d'Ayew, suspendu, l'ancien Rennais, positionné côté faux-pied, a été l'homme de ce match en faisant voir de toutes les couleurs à Contento et en touchant deux fois le poteau.
D'abord du droit, en angle fermé, alors que Carrasso avait anticipé un centre (19), puis d'un enroulé du gauche dévié du bout du gant par Carrasso (41).
La seule fois où il pris l'axe, juste avant la pause, il aurait pu obtenir un penalty, voire plus, pour un accrochage avec Pallois non sanctionné par M. Varela et qui donnera lieu à coup sûr à une énième polémique.
Au moment où la pression olympienne semblait la plus forte, au retour des vestiaires, avec une tête de Gignac contrée involontairement par le bras de Yambéré, suivie d'une frappe d'Imbula sortie par Carrasso (54), les Girondins sortirent de leur réserve.
Et de quelle manière. Une inspiration de l'entrant Saivet au milieu vers Mariano lancé, dont le centre en retrait trouvait Yambéré, la sentinelle montée aux avant-postes à la reprise rageuse et gagnante (1-0, 61).
A l'énergie, parfois au courage, en plaçant toutefois quelques contres qui auraient pu faire mouche (78), les hommes de Sané résistèrent jusqu'au bout au baroud phocéen.