Ligue 1: Paris, Monaco et le désert français ?
<p>La saison 2012-2013 de Ligue 1 aura vu la reconstitution d'un axe fort Paris-Lyon-Marseille, mais si le Paris SG semble parti pour rester la place forte du football français, les places sur le podium des deux Olympiques sont déjà menacées par Monaco, promu aux dents longues et aux poches très pleines.</p><p>Tout n'a pas toujours été simple pour le PSG cette saison, mais avec 12 points d'avance sur son dauphin Marseille, la meilleure attaque, la meilleure défense et le meilleur buteur depuis 1990, il a confirmé qu'il n'évoluait pas tout à fait dans la même division que ses 19 concurrents.</p><p>Les envies d'ailleurs de Carlo Ancelotti sont un vrai souci pour le club de la capitale, mais avec lui ou avec un autre, le PSG devrait encore avoir de la marge la saison prochaine, où son objectif sera plutôt européen, avec une place dans le dernier carré de la Ligue des Champions dans le viseur.</p><p>Une fois la question de l'entraîneur réglée, les dirigeants parisiens pourront s'occuper de leurs renforts. Un attaquant de haut niveau est attendu, Lavezzi ayant déçu, ainsi que des latéraux et peut-être un milieu de terrain.</p><p>Mais un club n'a pas perdu de temps pour lancer les hostilités liées au mercato (qui n'ouvrira d'ailleurs que le 9 juin), c'est Monaco.</p><p>A peine promu, le club de la Principauté a annoncé avoir trouvé un accord pour le transfert du milieu de terrain de Porto Joao Moutinho et son coéquipier colombien, l'attaquant James Rodriguez, pour 70 millions d'euros !</p><p>Falcao, Coentrao et d'autres sans doute devraient suivre, attirés par les généreux salaires versés par le milliardaire russe Dmitry Rybolovlev et la très avantageuse fiscalité du Rocher.</p><p>Résultat, Monaco vise haut et tout de suite. "Mon objectif maintenant, c'est la Ligue des champions. Pourquoi pas dès la saison prochaine ?", avait ainsi expliqué l'entraîneur de l'ASM Claudio Ranieri au soir de la dernière journée de L2.En attendant le 20 juin et l'avis du Conseil d'Etat, saisi par Monaco à propos de la décision de la Ligue de football professionnel (LFP) l'obligeant à avoir son siège en France à compter de juin 2014 (et donc à payer les mêmes impôts que les autres clubs de L1), Rybolovlev montre donc les muscles.</p><p>En se concentrant, pour l'instant, sur des joueurs venus de l'étranger, il envoie aussi un message à ceux qui l'ont accueilli aussi froidement: puisque c'est ainsi, son argent n'est pas pour eux.</p><p>Il y a 15 jours, Carlo Ancelotti s'était lui félicité de la montée de cet ambitieux Monaco. "C'est bien pour le championnat. Il sera de plus en plus compétitif avec des équipes de qualité", avait dit le technicien italien.</p><p>Mais il n'est pas certain que ce soit l'avis de tout le monde, la L1 n'offrant que deux places pour la Ligue des Champions, plus une qui impose aujourd'hui deux tours préliminaires.</p><p>Dans une interview récente à L'Equipe, José Anigo reconnaissait ainsi qu'il était impossible pour Marseille de dire qu'il vise le titre la saison prochaine.</p><p>Engagés avec pas mal de succès dans une politique raisonnée de contrôle des dépenses, Marseille et Lyon resteront tout de même les candidats les plus naturels aux places d'honneur.</p><p>L'OL peut compter sur sa jeunesse (Grenier et Lacazette vont découvrir les Bleus cet été), l'OM espère lui conserver ses cadres (Mandanda, Nkoulou, Valbuena) et devra se renforcer pour faire oublier sa triste différence de buts (+6) de cette saison.</p><p>Derrière, on suivra avec beaucoup de curiosité l'évolution d'une équipe de Nice très séduisante cette saison (4e), mais qui devra digérer sa nouvelle exposition et l'Europa League.</p><p>On surveillera également les progrès de Saint-Etienne, qui doit encore s'installer durablement parmi les valeurs sûres, ainsi que le Rennes de Philippe Montanier, qui a connu le succès avec la Real Sociedad en Espagne.</p><p>Lille, privé d'Europe, devra réagir et Bordeaux essaiera de viser plus haut que cette saison.</p><p>Enfin, la Ligue 1 retrouvera deux vieilles connaissances, les promus Nantes et Guingamp, prêts à mener la vie dure aux millionnaires de Paris ou Monaco.</p>