Ligue des champions: PSG, London Calling
Le Paris SG, en situation précaire après le nul 1-1 du match aller, devra réaliser un exploit mercredi à Londres (20h45) pour renverser le Chelsea de José Mourinho et atteindre à nouveau les quarts de finale de la Ligue des champions.
L'équation est simple à énoncer, mais complexe à résoudre: Paris doit y croire en dépit de ce 1-1 alors que la saison dernière face au même adversaire, sa victoire 3-1 au Parc n'avait pas suffi, Chelsea l'emportant 2-0 au retour.
C'était alors en quart de finale et une élimination mercredi à Stamford Bridge un étage plus bas serait une déception et un grand coup de frein aux ambitions des dirigeants parisiens, qui n'en sont pas très friands.
Une qualification, à l'inverse, serait une grande performance, la première du PSG de QSI sur la scène européenne, et une immense revanche pour les Parisiens et leur entraîneur Laurent Blanc face aux Blues et à Mourinho.
Le coach parisien est en situation de réaliser un historique triplé national (Ligue 1-Coupe de France-Coupe de la Ligue), mais c'est sans doute sur le gazon londonien que s'écrira une bonne partie de son bilan et de son avenir dans la capitale.
Thiago Silva et ses partenaires peuvent-ils réussir leur coup de Trafalgar face à Chelsea, ce club miroir des ambitions parisiennes, parvenu à décrocher la C1 après dix ans d'investissements massifs et d'échecs répétés?
- L'effet Courtois -
C'est possible parce que Paris est en forme. Appuyé sur sa défense 100% auriverde, le PSG reste sur 14 matches sans défaite (10 victoires et 4 nuls) et a bien géré les blessures et un calendrier devenu démentiel en 2015.
Le principal problème de l'équipe de la capitale actuellement, c'est l'efficacité. A l'aller, les Parisiens avaient eu énormément d'occasions, comme ils en ont chaque semaine contre Toulouse, Lens ou Nantes. La différence entre un match à trois ou quatre buts et un autre à un seul porte un nom: Thibaut Courtois.
Le gardien belge des Blues avait été écœurant au Parc mais sa performance avait montré que la défense de Chelsea avait des failles, notamment dans les airs où Ibrahimovic avait donné une leçon à Terry et Cahill.
Chelsea peut-il défendre aussi mal deux matches de suite? Il reviendra en priorité à Ibrahimovic et Cavani d'aller le vérifier. Le Suédois est le moteur des succès parisiens, mais son efficacité à ces hauteurs reste suspecte.
- Cavani attendu -
"Zlatan, même si la presse française se pose toujours des questions sur son influence dans les matches à élimination directe, je pense sincèrement que Terry, Cahill ou Zouma ne sont pas très heureux de le croiser demain", a plaidé Blanc.
"Que Zlatan soit sur le terrain, c'est pour nous que c'est une bonne nouvelle. Il peut marquer à tout moment, contre n'importe quel défenseur et dans n'importe quel stade. Et ses adversaires le savent", a-t-il ajouté.
Quant à l'Uruguayen, très à l'aise cette saison en C1 (6 buts en 7 matches), son imprécision avait été fatale la saison dernière à Stamford Bridge et il voudra sans doute la faire oublier.
Côté Chelsea, tout est bien sûr plus simple. Le temps joue pour les Blues, et Mourinho aura sur la pelouse les joueurs pour contrer Paris (Hazard, Willian, Fabregas...) et ceux pour pourrir le match, Diego Costa en tête.
Le "Special One", vrai spécialiste de la Ligue des champions qu'il a remportée deux fois, s'est aussi chargé de donner déjà un peu de sel au duel en stigmatisant "l'agressivité parisienne" et en remettant en cause la domination du PSG à l'aller.
"On a joué cette saison en coupe contre des équipes de D2, D3 et même D4. Mais l'équipe la plus agressive a été le PSG. C'est une vraie surprise, parce qu'avec des joueurs de cette qualité, je m'attendais à plus de foot et moins d'agressivité", a-t-il d'abord lâché.
"Est-ce que dominer c'est avoir des occasions? Alors oui, Paris a eu plus d'occasions. Si c'est stopper l'adversaire en faisant faute après faute, ils ont dominé. Si c'est faire des passes sans déséquilibrer l'adversaire, oui. Donc ils ont dominé partout, sauf pour le résultat", a-t-il ajouté.
Le coup d'envoi a déjà été donné.