Ligue des champions: Robben a pris sa revanche
<p>Arjen Robben, avec un but et une passe décisive, a été le grand homme du Bayern Munich lors de sa victoire en finale de la Ligue des champions contre Dortmund (2-1), et a mis fin à la malédiction qui le poursuivait dans les finales ces dernières années.</p><p>ILS ONT BRILLE</p><p>ROBBEN: Il était presque devenu indésirable à la suite de sa finale de C1 ratée en mai 2012, assortie d'un loupé sur penalty, lui qui avait déjà été malheureux avec les Pays-Bas en finale de la Coupe du monde 2010. Samedi, l'ailier a d'abord donné une passe décisive, en débordant Weidenfeller pour servir parfaitement Mandzukic (60), puis a inscrit le but de la victoire à l'issue d'un slalom inspiré (89). Le Néerlandais avait auparavant perdu deux face-à-face avec le gardien adverse (30, 43), mais a persévéré.</p><p>RIBERY: Si Robben s'est détaché, c'est aussi parce que Ribéry l'a mis sur orbite, sur le premier but, puis directement sur le second, d'une délicieuse petite talonnade. Les deux ne s'apprécient pas forcément dans la vie, eux qui en sont déjà venus aux mains, mais sur le terrain, le duo fonctionne. Le Français a mis du temps à entrer dans son match, mais c'est son bon centre pour la tête de Mandzukic (25), première occasion bavaroise, qui lançait la partie des champions d'Allemagne. Un "Kaiser Franck" très utile aussi dans la bataille, dans le repli défensif.</p><p>LES GARDIENS: ils ont longtemps été les hommes du match, notamment lors de la première période. Neuer a sorti des frappes dangereuses (14, 19, 22) et gagné deux duels (14, 35), avant une deuxième période plus tranquille, où il ne s'est incliné que sur un penalty. Quant à Weidenfeller, ce fut un festival similaire, entre arrêts de classe (25, 76, 87) et face-à-face remportés (30, 43). Il ne peut pas grand-chose sur les buts bavarois.</p><p>REUS et GUNDOGAN: le premier a été un poison permanent, par ses prises de balle, ses chevauchées, son coup d'oeil, et victime de beaucoup de fautes sur lui. Il a deux bonnes occasions, annihilées par Neuer (14, 19) et a lancé parfaitement Lewandowski, en vain (35). Derrière lui, Gündogan a fait valoir son toucher soyeux et sa hargne dans la récupération, mine de rien. Il réussit aussi le penalty de l'égalisation, à 22 ans.</p><p>ILS SONT RESTES DANS L'OMBRE</p><p>MULLER: le meneur de jeu bavarois, en grande forme ces derniers temps et notamment contre le FC Barcelone en demi-finales, fut méconnaissable, comme en témoignent ses imprécisions lors de deux contre-attaques (25, 45). Peu en verve, il s'offre néanmoins deux belles occasions, une tête non cadrée (37) et un tir tout juste sauvé par Subotic sur sa ligne (72).</p><p>LEWANDOWSKI: le buteur du Borussia n'était pas vraiment dans son assiette, en tout cas clairement un cran en-dessous de son potentiel. Il a échappé quelquefois à Boateng mais ensuite perdu cet avantage, en poussant trop son ballon (13) ou en se heurtant à Neuer (35), qui a aussi détourné la seule belle tentative du Polonais (14). Symbole de cette impuissance, ce mauvais geste, quand il marche sur la cheville d'Alaba (79). Ce n'était pas le "Lewi" de la demi-finale aller contre le Real Madrid, auteur d'un quadruplé.</p><p>LES DEFENSES CENTRALES: les charnières centrales ont dégagé pas mal de fébrilité, peut-être tendues par l'enjeu et la pression. La palme revient sans doute à Dante, étrangement à côté de son sujet alors qu'il le maîtrise habituellement très bien en Bundesliga. Des fautes en pagaille (dont un carton jaune), et surtout un grossier coup de pied dans le ventre de Reus amenant le penalty égalisateur. Son compère Boateng a laissé quelquefois partir Lewandowski. Leurs homologues Subotic et Hummels sont fautifs sur les deux buts, marqués plein axe. Subotic a bien sauvé sur sa ligne (72), mais aussi fait une faute qui aurait pu coûter cher au Borussia (77).</p>