A LIRE DANS LES QUOTIDIENS CE LUNDI
Dakar, 16 sept (APS) - Les quotidiens parvenus lundi à l'APS rendent comptent pour l'essentiel des lignes des lignes de fractures de plus en plus prononcées entre l'ancien Premier ministre Idrissa Seck, le président Macky Sall et leur deux camps, suite au divorce politique intervenu entre ces deux leaders.
"Depuis que son parti a décidé de quitter la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY), mercredi dernier, le président de Rewmi, Idrissa Seck, dirige le Sénégal… de la politique. Le sujet que constitue sa défection des rangs des alliés du pouvoir s'impose à toutes les rencontres", écrit le quotidien L'Observateur.
"Si Idy affaiblit BBY, son parti vient (cependant) de perdre son chargé des élections. Le ministre du Tourisme, Omar Guèye, vient de mettre fin à son compagnonnage avec Rewmi et emprunte une voie de contournement qui mène à l'APR (Alliance pour la République, le parti présidentiel)", écrit-il encore.
"Et Macky Sall de dérouler son plan pour isoler le président de Rewmi et éviter un cas similaire au sein de sa coalition" Benno Bokk Yaakaar, regroupant les partis de la mouvance présidentielle, ajoute le quotidien du groupe Futurs médias.
"Les fractures se précisent", fait pour sa part observer le quotidien Enquête. "C'est sans surprise que l'actuel ministre du Tourisme et des Transports aériens, Oumar Guèye, a annoncé hier (dimanche) au cours d'un meeting tenu à son fief, son départ du parti d'Idrissa Seck", relève le journal.
Du coup, informe le quotidien Enquête, l'ancien porte-parole du parti Rewmi de l'ancien Premier ministre et maire de Thiès "a parallèlement créé son mouvement dénommé +vaste rassemblement pour le progrès du Sénégal".
"Vaste rassemblement pour le progrès (VRP) est le nouveau mouvement mis sur pied par Oumar Guèye, qui quitte ainsi son parti politique Rewmi'', renchérit le journal Le Quotidien. "M. Guèye devant ses partisans, venus des régions et des départements de Pikine et Guédiawaye, annonce la participation de son nouveau mouvement aux prochaines élections locales" prévues en mars 2014, rapporte cette publication.
Selon ce journal, Oumar Guèye, ministre du Tourisme dans le nouveau gouvernement, a fait part de son ambition d'accompagner le chef de l'Etat sénégalais Macky Sall "pour la mise en œuvre de son programme Yoonu Yokkuté (Les chemins du développement)".
"La rupture est consommée entre Oumar Guèye et Idrissa Seck, décrète le quotidien Le Populaire. Après avoir gelé ses activités, depuis des mois, l'ex-secrétaire national chargé de l'intérieur et des élections du parti Rewmi a franchi le Rubicon – en se démarquant de la résolution prise mercredi dernier par le secrétariat national – et réaffirmé son ancrage dans la mouvance présidentielle".
"C'est maintenant fait : Oumar Guèye a définitivement rompu les amarres avec son ami Idrissa Seck, signale le quotidien Walfadjri. Mis à l'écart des instances du parti depuis qu'il s'est démarqué des critiques de Idrissa Seck contre le gouvernement dans lequel il siège, Oumar Guèye n'a pour autant pas rallié l'APR".
"C'est une démission de taille pour le parti de Idrissa Seck (…)", commente Sud Quotidien, pendant que La Tribune se demande si le départ de Rewmi de la mouvance présidentielle va donner le signal de la fin de l'hypocrisie.
Parlant du départ de Rewmi, le journal écrit : "Un non-évènement, si l'on sait que cette alliance était un vrai jeu de dupes qui ressemblait à un mariage entre la carpe et le lapin". "Seulement ce premier départ risque d'être le début de la fin d'une coalition qui n'a de sincère que le goût prononcé du pouvoir des différents leaders qui la composent", poursuit La Tribune.
"Le départ d'Idrissa Seck est regrettable, ce n'était pas le bon moment", estime Me Aïssata Tall Sall, responsable du Parti socialiste, une des formations majeures de la mouvance présidentielle, dans des propos rapportés par le quotidien l'As.
Ce à quoi Rewmi répond d'une certaine manière. "C'est Macky Sall qui nous a poussés (vers la sortie)", déclaré Abdourahmane Diouf, le porte-parole de cette formation politique, dans des propos rapportés par le quotidien Walfadjri.
De même, si l'on en croit le quotidien L'As, l'Alliance pour la République (APR), le parti présidentiel, "travaille à pousser (les députés de Rewmi) Thierno Bocoum, Omar Sarr et Cie à la sortie", à moins qu'ils n'aient décidé de quitter d'eux-mêmes le groupe parlementaire de la majorité.
"Ils n'échapperont pas au sabre aiguisé par les apéristes pour les liquider. En effet, dans leur volonté de combattre Idrissa Seck jusque dans ses derniers retranchements, les responsables de l'APR ont reçu instruction d'alimenter un débat sur la pertinence de se séparer des députés de Rewmi", écrit le même journal.