L'OCCUPATION DU PARKING PEUT CONSTITUER UNE MENACE SUR LA TENUE DU CHAN U23
Me AUGUSTIN SENGHOR SUR LE MORCELLEMENT DE LA RESERVE DU STADE SENGHOR
Coumba KA |
Publication 17/09/2015
Le président de la Fédération sénégalaise de football (Fsf) a réagi au morcellement en cours du parking du stade Léopold Sédar Senghor au profit d’un promoteur privé. Me Augustin Senghor redoute le syndrome du stade Assane Diouf et appelle les autorités à agir.
«Il est temps que le monde sportif se mobilise pour faire front. Sinon, nous n'aurons plus d'infrastructures dignes de ce nom à Dakar. Et plus encore, le stade Léopold Senghor, qui est un stade de standing international, ne pourra pas accueillir des compétitions continentales, mondiales et même les matches de l'équipe nationale. Aujourd'hui, on se rend compte que les pourtours du stade sont occupés de manière anarchique et dangereuse et on parle des possibilités d'avoir des stations d’essence là-bas. Ce qui est à l'opposé même des règles de sécurité en matière internationale et qui ruinerait notre combat de développer des infrastructures», s’est désolé, hier, le président de la Fédération sénégalaise de football (Fsf).
Me Augustin Senghor qui réagissait au morcellement d’une partie du parking du stade qui a été cédé par à un promoteur privé pour un projet immobilier, de soutenir qu’«en dehors de s'opposer, l'Etat gagnerait à clôturer de ce qui reste du parking et de la réserve foncière du stade. Dans tous les stades du monde, sur un rayon d'un km ou un peu moins, généralement, les pays mettent des clôtures pour protéger ces espaces. Il est temps, au-delà d'une interdiction, de protéger cette réserve foncière».
Prêt à entamer des actions pour stopper le deuxième bradage de la réserve foncière du stade Lss, Me Senghor de prévenir l'Etat sur la menace que représente ce morcellement. Surtout que la Caf va envoyer une mission d’inspection à Dakar au début du mois d'octobre. «Si c'est nécessaire, qu'on mène des actions, et le football sera au-devant. Car si ce projet aboutit, même les prochaines compétitions comme le Chan U23 sera menacé. D'ailleurs, la Caf va envoyer une mission dès début octobre pour voir si les conditions sont vraiment réunies. La Chan U23 est la deuxième compétition de la Caf, après la Can séniors, donc on demande un cahier plus strict et plus corsé. L'occupation du parking du stade peut constituer une menace sur la tenue de ce tournoi à Dakar», avertit-il.
Ainsi, le Sénégal risque d'être la risée de l’Afrique, alors même que le Chan U23 (28 novembre au 12 décembre) est «une volonté affirmée par le Chef de l'Etat, dit Me Senghor. Ce serait un camouflet si jamais le Chan ne se tenait pas au Sénégal pour cette raison. Ce serait aussi un préjudice pour la Caf. Il faut que les sportifs protègent leurs biens».
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