L'URD S'INQUIÈTE DE LA LOURDEUR DE LA DETTE CONTRACTÉE PAR L'ÉTAT
APRÈS LE GROUPE CONSULTATIF DE PARIS
Même si les résultats engrangés par le Sénégal au Groupe consultatif de Paris, sont à saluer, l'Urd s'inquiète d'un endettement lourd et demande que l'Assemblée nationale soit saisie pour plus de transparence.
Si le président de la République Macky Sall, de retour au pays, s'est glorifié du succès du Sénégal au Groupe consultatif de Paris, l'Union pour le renouveau démocratique (URD) s'inquiète, elle, de la lourdeur de la dette qui va être contractée à cet effet auprès des bailleurs de fonds. “Même si les résultats engrangés au cours de cet événement un peu sur-médiatisé sont assurément très positifs pour le pays, beaucoup de questions demeurent à ce sujet et appellent à la vigilance”, indique le parti dirigé par l'ancien ministre Djibo Leyti Kâ.
Puis, dans une suite d'interrogations, la direction politique exécutive (DEP) de l'Urd tente l'ouverture du débat sur les implications du Groupe consultatif. “La dette n’est-elle pas trop lourde pour le Sénégal ? Quelle est la part réelle des dons et de la dette ? Quelles capacités d’absorption avons-nous ? Quelles capacités de paiement ? Quelles destinations précises pour cet argent emprunté ? Quelle efficience finalement pour le pays ?”, rapporte la déclaration parvenu à EnQuête.
Bien qu’il soit prévu une cellule technique de suivi dans les ministères de l'Économie et des Finances et au ministère du Budget, l'Urd estime qu'”il faudrait tout de même que le gouvernement s’en explique devant l’Assemblée nationale, pour plus de clarté et de transparence.” Par ailleurs, la Dpe s'est penché sur les travaux de revue du Code électoral quasiment bloqués depuis près de trois semaines pour divergences sur le mode de scrutin à adopter pour les prochaines élections locales.
“La mouvance présidentielle, en campant unilatéralement sur sa position, sans tenir compte des propositions de la société civile, ni de celles des pôles II et III, rechigne à faire des concessions dans la recherche du consensus”, accuse l'Union pour le renouveau démocratique. Tout en rappelant que “la départementalisation ainsi que la communalisation intégrale sont des propositions d’innovation majeure fortement liées à l’avènement de l’Acte III de la Décentralisation”, elle affirme comme urgence “de régler cette question du mode de scrutin, sans recul démocratique”.
A cet effet, “la bonne volonté de toutes les parties” pour aboutir à “consensus (...) au plus vite” s'impose comme une nécessité “afin que les élections locales puissent se tenir à date échue.”