LUTTE FINALE POUR MONTPELLIER ET VALENCIENNES
Montpellier et Valenciennes, privés de joueurs majeurs, s'affrontent samedi à la Mosson lors de la 31e journée dans un duel de mal classés déterminant pour le maintien en Ligue 1.
Les Héraultais, qui occupent la 15e place avec six points d'avance sur la zone rouge, s'apprêtent à disputer ce match avec une marge d'erreur mais une forme déclinante face à des Nordistes, premiers relégables avec trois points de retard sur Evian-Thonon.
"Le match serait capital si on était à la 37e ou 38e journée, il est seulement important. Un nul devant Valenciennes donnerait la possibilité d'avoir six points d'avance et un goal-average supérieur. En cas de victoire, on ne s'embrassera pas, car comme les joueurs du Bayern Munich on attendra d'avoir la preuve et la démonstration d'être sauvés. Mais, en cachette, on se fera deux petits bisous", résume l'entraîneur montpelliérain Rolland Courbis.
Valenciennes, encore dans les cordes après son échec à domicile devant Ajaccio (2-3), préserve l'espoir de vivre une 9e saison d'affilée en Ligue 1. "Il y a de la déception et le retour sur terre fait d'autant plus mal, mais l'objectif final n'est pas impossible. Après neuf matches, peu de monde y croyait, on était derniers. J'ai l'impression que l'espoir est revenu", lance l'entraîneur belge de VA, Ariel Jacobs.
Si Montpellier ne joue pas sa survie en L1 à travers ce rendez-vous de l'angoisse, il l'aborde dans une forme précaire. Après un mois de janvier réussi, qui l'a relancé dans la course au maintien, l'équipe de Rolland Courbis, intronisé début décembre, est en perte de vitesse, payant peut-être les effets de l'accident de circulation de son jeune et extravagant avant-centre Mbaye Niang.
"Avant ce mois de mars compliqué, on avait retrouvé ce jeu qui faisait notre force et nous rappelait les belles années. Ne plus y arriver nous a touchés et nous a obligés à nous remettre en question. A Nantes, par moment, nous avons réussi de bonnes séquences même si nous avons perdu (2-1)", confie Benjamin Stambouli, capitaine en l'absence du défenseur brésilien Vitorino Hilton.
- A chacun ses absences -
Pour ce match à haute tension, l'entraîneur Rolland Courbis sera confronté à l'indisponibilité de plusieurs cadres expérimentés. Outre Hilton, le défenseur Daniel Congré et le milieu de terrain Joris Marveaux, exclus la semaine passée à Nantes, sont suspendus.
"Quand on a l'occasion de jouer ces matches-là, il faut montrer que l'on a les épaules assez larges pour supporter cette pression. Pour moi, c'est une chance de jouer ce type de match", prévient Stambouli qui dépannera en défense centrale.
Absent depuis le 25 janvier, en raison d'une blessure récurrente au genou, l'international tunisien Jamel Saihi précipitera sa rentrée au milieu de terrain.
Frustré par l'échec face à Ajaccio, le président de Valenciennes Jean-Raymond Legrand a poussé un coup de gueule cette semaine, menaçant de placer sur le banc trois ou quatre titulaires. "Les tensions sont la preuve d'une non-résignation", retient Jacobs, avant tout préoccupé par la blessure du buteur Majeed Waris, auteur de huit buts et deux passes décisives en onze matches. "Quand on regarde ses chiffres et ce qu'il apporte sur le terrain, c'est évident que son absence aura un impact psychologique", reconnaît-il.