"ON M’A ATTAQUÉ DANS MA CHAIR, MAIS…"
Me AUGUSTIN SENGHOR REFUSE DE DÉMISSIONNER ET SE DÉFEND
Me Augustin Senghor et son équipe ne vont pas démissionner à la suite de l’échec des "Lions" à la Can 2015. Le président de la Fédération Sénégalaise de football (Fsf) l’a martelé, hier, au sortir de la réunion du Comité exécutif fédéral, non sans manqué de se défendre et de répondre à ses détracteurs.
Augustin Senghor refuse de rendre le tablier. Le président de la Fédération sénégalaise de football (Fsf) compte poursuivre son mandat, malgré la levée de boucliers d’une bonne partie de l’opinion demandant son départ. En effet, au lendemain de l’élimination du Sénégal au premier tour de la Can 2015, des voix autorisées ont pointé la responsabilité de la fédération dans l’échec des "Lions" et exigé sa démission. Mais hier, à l’issue de la réunion du Comité exécutif à son siège, la Fédération sénégalaise de football (Fsf), par la voix de son président, Me Augustin Senghor, a écarté toute idée de démission.
"Rester ou ne pas rester, ce n’est pas le débat de l’heure"
"On est encore là. Rester ou ne pas rester, ce n’est pas le débat de l’heure. On travaille sur des acquis à conforter et qui sont indéniables. Les gens veulent réduire le travail de la fédération à la gestion d’une équipe nationale alors qu’on nous a confié le football. On est conscient qu’on a eu à faire beaucoup de choses. Je suis sûr que si on parte demain ou qu’on reste jusqu’à la fin de notre mandat, le Sénégal verra ce qu’on a réalisé dans notre fédération, si on nous laisse travailler", a répliqué Me Senghor.
"Nous avons été élus, nous avons des obligations à exécuter"
Et le président de la Fsf d’ajouter : "Nous avons été élus, nous avons des obligations à exécuter. Nous nous investissons à fond et de la manière la plus bénévole possible. Même si nous gagnons la Coupe, il n'y a aucune ligne pour dire qu’on sera primé. Notre plus grande satisfaction sera que nos efforts soient sanctionnés par des victoires". En outre, le président de la Fsf s’est offusqué des critiques sur sa personne le traitant "d’homme malchanceux". "Je revendique le droit d’être critiqué, étant attendu que critiquer ne rime pas avec insulte. Les enjeux du football ne peuvent pas justifier certaines déclarations. Des Sénégalais disent qu’une personne doit partir parce qu’elle n’a pas de chance. C’est de la stigmatisation à l’extrême. Je me demande si les gens se rendent compte de ce qu’ils disent. J’estime que c’est très grave. Et sur ce cas, si j’avais eu le numéro de la personne (Ndlr : Bouba Ndour), je l’aurais appelé", a ensuite déclaré Me Senghor, aux bords des larmes, en réagissant aux propos tenus sur le plateau de la Tfm, vendredi dernier, dans l’émission "Diakarlo" par Bouba Ndour.
"Ma chance je ne l’ai pas attendu dans le football. Je sais où je suis né où j’ai grandi"
Poursuivant, le maire de Gorée d’ajouter : "Dans ce pays chacun a son histoire, son cursus. Ma chance je ne l’ai pas attendu dans le football. Je sais où je suis né où j’ai grandi. Je n’ai eu le soutien de personne pour réussir. Car étant éduqué sur des bases du travail et de la réussite". "Je ne suis pas président parce que je m’appelle Senghor ou parce que je suis le frère d’un grand chanteur ou l’époux d’une grande chanteuse ou le fils d’un grand chanteur. Je suis simplement un Sénégalais qui est né ici. On ne m’a jamais présenté dans toutes mes responsabilités comme étant le petit-fils de Léopold Senghor, je ne l’ai jamais revendiqué. Par contre, là où j’ai été, j’ai toujours été respecté".
"Je ne connais pas la chance, je connais la réussite"
"Je ne connais pas la chance je connais la réussite. On m’a attaqué dans ma chair. Je revendique le respect. Mais je n’ai jamais fait quelque chose avec l’intention de nuire à mon pays. Que les Sénégalais sachent que ce n’est pas parce qu’on est devant une caméra qu’on peut se permettre d’attaquer les gens dans leur chair", a-t-il encore lâché, visiblement très touché par les propos portés contre sa personne.