''MA FEMME A VENDU NOTRE ENFANT''
LA ROCAMBOLESQUE HISTOIRE DE NGOURA MBOW, ÉMIGRÉ SÉNÉGALAIS VIVANT EN ESPAGNE
Un Sénégalais du nom de Ngoura Mbow, qui vit en Espagne depuis 1974, mène un combat judiciaire contre son ex-épouse Sénégalaise, qu’il avait fini d’amener avec lui en Europe. La raison, indique Mbow, est que son ex-épouse a «vendu» leurs deux enfants : un garçon de 13 ans et une fille de 3 ans, à un richissime homme d’affaires espagnol du nom de Antonio Ibanez Martinez. Depuis que ce dernier a exprimé le souhait «d’acheter» ses enfants contre une belle fortune, en son absence, ses ennuis ont commencé. Récit…
Voilà l’histoire assez rocambolesque, d’un ex-couple sénégalais, qui s’est déroulée en Espagne, il y a trois ans maintenant et dont viennent de se saisir les autorités sénégalaises. Aussi bien le ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur que le Parquet de Dakar ont effet été informés d’un «kidnapping» de jeunes Sénégalais de mêmes parents, par un richissime couple espagnol vivant dans une réserve animalière de Séville.
L’affaire avait défrayé la chronique en Espagne surtout que le père du nom de Ngoura Mbow a été arrêté, à deux reprises, par la police locale et mis en prison pour «violences conjugales». Des accusations que Mbow a toujours réfutées, jurant que c’était un plan organisé par son ex-épouse et le couple espagnol, pour le tenir éloigné de ses enfants : un jeune garçon de 13 ans S. Mbow et une jeune fille de 3 ans F. Mbow.
Tous les deux enfants sont aujourd’hui dans la résidence de Antonio Ibanez Martinez qui est à l’intérieur d’un énorme parc animalier de Séville, comprenant également des hôtels pour touristes. «Cela fait deux ans que je n’ai pas vu mes enfants», s’étrangle de rage Ngoura Mbow, qui a saisi Le Quotidien, après avoir mis au courant les autorités compétentes.
Visiblement très affecté par ce qu’il a vécu en Espagne, il laisse souvent éclater sa colère rien que de penser que ses enfants sont entre les mains de ce couple, qui lui aurait prévenu antérieurement, qu’il perdrait dans cette histoire. «Je ne pardonnerai jamais à mon ex-épouse que j’ai pourtant amenée en Espagne. Elle m’a trahi en donnant son accord pour l’adoption de mes enfants, sans que je ne sois au courant. C’est en mon absence qu’elle a fait ça. Antonio Ibanez Martinez m’a par la suite convoqué chez lui, pour me faire la proposition d’adopter d’abord ma fille en échange d’une maison, d’un véhicule et de beaucoup d’argent.
J’ai failli le tuer chez lui mais il a fui, parce que je lui ai fait comprendre que mes enfants ne sont pas à vendre. C’est après que les ennuis ont commencé pour moi», se rappelle douloureusement l’artiste sénégalais, la soixantaine bien consommée. C’est de guère lasse, qu’il dit avoir tenté de récupérer dans un premier temps sa fille.
Soutenu par des organisations des droits de l’Homme, l’artiste sénégalais, qui est également président d’une association d’émigrés sénégalais en Espagne, a mené une campagne médiatique avec des affiches à l’appui, un peu partout à Santa Pola (ville où il résidait avec son épouse).
Des affiches où l’on décrit la femme comme une dame qui a vendu sa fille âgée d’1 an à l’époque, pour de l’argent. Dans la même affiche, il y a la photo de l’enfant et celle de sa mère.
Lassée par cette histoire qui a fini de «gâcher» sa vie, la dame s’est résolue à quitter Santa Pola, pour aller s’installer ailleurs. C’est pendant ce temps, raconte toujours M. Mbow, qu’elle a organisé le kidnapping de son fils âgé alors de 12 ans et qui revenait de l’école. Depuis, indique-t-il, il a perdu de vue le garçon même s’il communique avec lui, via facebook.